Le jeudi 16 septembre 2015 à 16h30, a eu lieu au Siège du SAES, une rencontre entre une
délégation du SAES conduite par le Secrétaire général national (SGN) et la Commission-
Éducation du parti « Rewmi » conduite par la Coordonnatrice (Madame Tounkara).
Le SGN, après avoir souhaité la bienvenue à ses hôtes, a tenu à leur rappeler qu’en Février 2012, alors en plein mouvement de grève, le SAES avait adressé un courrier documenté aux candidats à l’élection présidentielle pour discuter avec eux, malheureusement, sans succès. Ceci pour dire que le SAES est à l’aise pour discuter avec tous les segments de la société tout en gardant sa ligne de conduite et son autonomie.
L’imposante délégation de « Rewmi » et la pertinence des questions posées par ses différents secrétaires ont fait dire au SGN du SAES que si la fiche technique de demande de rencontre avait été plus explicite, on aurait proposé un format et un lieu différents. La rencontre s’est déroulée dans une belle ambiance d’autant plus que la plupart des présents sont des enseignants de tous ordres d’enseignement y compris les daaras.
Après des échanges fructueux, le SAES a formulé les recommandations suivantes :
1- La mise à disposition de toutes les universités d’un budget de vérité qui puisse prendre en charge :
Le paiement régulier des salaires à la fin de chaque mois (retards
récurrents de salaires malgré le vote des budgets) et de toutes les sommes
dues aussi bien à l’endroit des différents personnels (y compris les
vacataires) des universités qu’aux prestataires ;
La couverture des besoins relatifs à l’organisation des travaux pratiques
surtout dans le cadre du LMD où les étudiants doivent sortir avec un
savoir-faire ;
La recherche qui est l’essence même d’une université et si nous voulons
également que notre pays ne soit qu’un simple utilisateur des résultats de la
recherche effectuée ailleurs ; ces résultats pouvant être une plus-value pour
notre pays ;
La prise en charge médicale des personnels des universités surtout avec la
surcharge de travail qui fragilise beaucoup la santé des enseignants. En
effet, les enseignants-chercheurs et les chercheurs (ainsi que leurs familles)
sont rejetés des structures hospitalières pour défaut de paiement des
universités.
2- Le recrutement conséquent d’enseignants-chercheurs pour prendre en charge
l’encadrement des étudiants dans un contexte marqué par :
Un départ massif d’enseignants-chercheurs (ceux qui ont pris le relai des
coopérants français) à la retraite ;
Un flux entrant important d’étudiants même si le Sénégal n’a pas encore
atteint (loin s’en faut !) le taux de 2% de la population recommandé par
l’UNESCO ;
La nouvelle carte universitaire avec les perspectives d’élargissement de
cette dernière par l’érection de nouvelles universités ;
Une ambition de plus en plus grande des étudiants d’accéder aux masters
et aux Ecoles Doctorales.
3- La revalorisation de la pension de retraite. En effet, le SAES a toujours émis le souhait que les Professeurs Titulaires de Classe Exceptionnelle qui sont au sommet de la hiérarchie des fonctionnaires « Hors échelle » puissent faire valoir leurs droits à la retraite en conservant leur dernier salaire tandis que leurs autres collègues partiraient avec les 80% de leur dernier salaire.
4- Finition de tous les chantiers entamés depuis 2006-2007 :
Restaurer et réhabiliter des infrastructures existantes ;
Accélérer la montée en puissance des autres universités à l’intérieur du pays.
5- La sécurisation des biens et des personnes à l’intérieur des universités dans le cadre du respect des franchises universitaires et d’une bonne politique d’anticipation.
6- Oser une franche réflexion avec tous les acteurs concernés quant à la place et au rôle de l’Enseignement supérieur privé et son interaction avec l’Enseignement supérieur
public.
7- La sauvegarde et le renforcement de l’autonomie des universités.
La discussion qui aura duré environs 2 heures s’est terminée comme elle avait débuté c’est-à-dire dans une ambiance très cordiale. Les deux parties ont promis de se retrouver dans un format qui puisse permettre des échanges plus techniques après que le SAES aura envoyé quelques documents de sa production à la Commission-Éducation du parti « Rewmi ».
Pour le SAES
Le Chargé des Relations extérieures
