Les 35 députés représentant la gent féminine avaient demandé, l’année dernière, l’application stricte de la Loi sur la Parité, mais elles n’avaient pas été entendues. C’est ce qui avait d’ailleurs causé, pendant plusieurs heures, le blocage du renouvellement du bureau de l’Assemblée nationale. Ainsi, selon le quotidien «Le Point du Jour» de ce mercredi 12 octobre, le même scenario risque de se reproduire, vendredi 14 octobre.
L’ouverture de la session ordinaire de l’Assemblée nationale, prévue ce vendredi 14 octobre, va coïncider avec le renouvellement du bureau de l’institution parlementaire. Ainsi, pour les différents postes à pouvoir, notamment ceux de vice-présidents et de présidents de commission, indique nos confrères du «Point du Jour», des manœuvres se poursuivent encore du côté des dames. «Cinq femmes sont en lice pour occuper ces postes. Il s’agit notamment d’Aminata Diallo, ancienne ministre de la Santé et maire de Bakel, Ndèye Guèye Cissé de Kébémer et d’Oumou Sow de Matam», renseigne la source.
Il y a également des candidatures chez les jeunes femmes, savoir Khady Diédhiou de Ziguinchor, ancienne responsable de jeunesses libérales, et Aminata Astel Sall de Podor, qui sont poussées par leurs collègues à se présenter.
Du côté des hommes, le tonitruant député de Latmingué, El Hadji Malick Guèye, est annoncé dans le bureau de l’Assemblée, surtout après son audience avec le chef de l’Etat. Concernant Me El Hadji Diouf, qui s’est démarqué de la coalition «Sopi» qui l’avait élu, son cas serait «critique» et pourrait être au cœur des débats. Certains députés de la majorité, en effet, demandent son éviction du bureau. En effet, face l’hostilité de certains députés libéraux, conduits par le président du Groupe parlementaire Libéral et démocratique, Doudou Wade, Me Diouf risque de perdre son fauteuil de président de la Commission Urbanisme, convoité par d’autres collègues.
Seul le poste de Mamadou Seck, le président de l’Assemblée nationale, semble être à l’abri de toute menace. Huit vice-présidents, dont quatre femmes et quatre hommes, idem pour six secrétaires élus, étaient la visée des femmes-députés, l’année dernière. Et cette stratégie de répartition paritaire des postes risque de chauffer l’Hémicycle, à l’occasion de ce renouvellement du bureau.