La controverse née autour de l’aide à la presse se poursuit. Après le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (Cdeps) qui exige la clé de répartition des sommes allouées aux différents organes ; mieux, la publication des listes, les amicales ne comprennent pas qu’on leur ait retiré 2 769 000 de francs Cfa.
Par Boucar Aliou DIALLO
Une grande nébuleuse entoure la répartition de l’aide à la presse. Si le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (Cdeps) exige la publication de la clé de répartition de l’aide à la presse pour l’année 2009, au niveau des régions, les correspondants continuent de s’interroger. Et pour cause, là où les 10 régions devaient recevoir chacune 12 000 000 de francs au titre de la subvention des années 2008 et 2009 à raison de 6 000 000 par année, le ministère de la Communication n’a remis que 9 231 000 par région. L’argumentaire servi aux amicales des correspondants est que dans chaque enveloppe, 2 769 000 ont été prélevés pour être remis aux trois nouvelles régions que sont Sédhiou, Kédougou et Kaffrine. Ce qui fait la rondelette somme de 27 690 000.
Si à Sédhiou et Kédougou, on trouve des correspondants de presse, tel n’est pas le cas à Kaffrine dont les activités qui s’y déroulent sont couvertes par les journalistes basés à Kaolack. Ce qui fait que certaines amicales n’ont pas manqué de souligner que «cela n’est qu’un fallacieux prétexte». D’ailleurs ces amicales soutiennent que «le ministre et son staff doivent rendre compte de l’utilisation de cette subvention à la presse qui ne leur appartient pas mais qui a été l’objet d’une loi votée à l’Assemblée nationale».
Quant à la part réservée aux correspondants, elle émanait de la plus haute autorité du pays, le chef de l’Etat en l’occurrence qui, recevant les délégations des amicales en provenance des régions le 09 octobre 2007 confiait qu’il avait jugé utile de le faire parce que «ce sont eux que je vois lors de mes différents déplacements à l’intérieur du territoire et qui courent derrière moi, avalant la poussière pour recueillir l’information». C’est pourquoi pour une question de transparence, le chef de l’Etat doit exiger du ministre qu’il publie la liste afin que tout le monde soit édifié sur cette répartition, car c’est de l’argent du contribuable dont il est question.
Correspondant
lequotidien.sn