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Reportage-Dans la galère des habitants de la cité bissap

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Xalima-News-La cité bissap est presque privée de tout. Pas de structures de santé, pas de sécurité, ni d’habitations descentes. Les habitants de ce bidonville vivent sous le seuil de la pauvreté. La plupart des jeunes s’activent dans l’informel dans ce quartier habité majoritairement par des femmes de ménages venus de la Guinée ou des villages du saloum. Reportage

Sur la façade Nord du grand établissement scolaire  Madiéye Sall, se trouvent des habitations disparates, construites de façon anarchiques, parfois c’est en tôles, parfois c’est en bois ou avec tout matériau disponible pour se faire un abri. C’est ici la fameuse « cité bissap ». Dans ce bidonville de la commune de la biscuiterie (à Dakar), les habitants vivent à la manière des villageois dépourvus de presque tout. Pas de structure de santé, d’école, pas de sécurité et l’insalubrité même dés l’entrée de cette agglomération de baraque complète le décor. Nous sommes dans l’une de ces baraques. Ici, l’odeur nauséeuse des latrines indiscrètes nous pique les narines, il nous était même difficile de parler avec la vieille Anta, domiciliée de la cité bissap depuis plus de trente années. Elle est mince, de teint noir, souriante et accueillant malgré la faim et la détresse qui peuvent  se lire sur son visage. La vieille explique la galère. « Je ne vis au jour le jour, je ne fais que me débrouiller chaque jour pour nourrir mes enfants », se confie t-elle. Indexant du doigt les latrines, la grand mère renseigne  qu’elle paie 12.000Fcfa/mois comme frais locatifs de sa petite chambre, ce qui « trop » par rapport à ses revenus cependant, son bailleurs n’a jamais daigner réfectionner quoi que ce soit dans ces latrine qui rejettes ses déchets. Complaintes à la bouche, la veuve rajoute que la maison qu’elle habite se dégrade jour après jour sans que le propriétaire tente de la reconstruire pour la rendre habitable. Mais, …maman, déménager c’est mieux non ? Nous lui posons la question et c’est avec un sourire de désespoir qu’elle réplique. « Je suis prisonnière de cette baraque, si je suis resté ici pendant 30 ans, c’est justement parce que je n’ai rien pour pouvoir déménagé. D’ailleurs, j’assure vraiment difficilement mes charges locatives ». Plus loin, nous entrons dans une autre habitation. Le même décor. La ferraille est superposée ca et la devant la demeure. Dans cet endroit, que des femmes de ménages venus du saloum (région de Kaolack) et de Guinée. En voici une qui nous signale dés notre arrivée que ici, pas question de demander l’occupation des dames car, elles sont toutes de femmes de ménages ou des lingères. « Je suis orpheline des deux parents, j’ai quitté mon village dans le saloum pour trouver du travail à Dakar et pourtant j’ai un mari au village mais, il n’a pas les moyens de s’occuper de moi et de mes enfants », lance Daba, la trentaine qui affirme qu’avec les miettes qu’elle gagne dans son activité de lavandière, se nourrir est un véritable casse tête pour elle. A coté de cette baraque, encore une autre dame qui travail comme ménagère au quartier Liberté 6. Mariama  vient de la Guinée. Elle s’est installée dans le quartier enclavé depuis quelques années avec son mari. Le jeune couple a la charge de nourrir 3 enfants avec ses revenus dérisoires. Le mari n’a pas de boulot fixe. Tantôt, il est maçon, tantôt autre chose. Grignoter du pain et des arachides est devenu habituel dans ce couple, révèle la jeune mariama.

Pas de structure de santé dans le coin, les « villageois »  sont obligés d’aller se soigner à l’hôpital Abass Ndao, à l’hôpital Gaspard Camara ou dans d’autres structures de santé, nous dit Benjamin, un jeune homme du quartier qui précise que la majeur partie des jeune est ouvrière.  La menuiserie, la mécanique et la maçonnerie sont les principales occupations de la jeunesse. Autre réalité, l’insécurité.  Une dame sous le couvert de l’anonymat se désole des vole et agressions fréquents dans ce bidonville. Aucune patrouille policière le jour encor moins la nuit. Les résidents de la fameuse cité bissap lancent un appel de détresse aux autorités du pays pour qu’elles leur viennent en aide car ils estiment que depuis les années 80 ce bidonville existe mais cesse de tomber dans le gouffre.

1 COMMENTAIRE

  1. hey mais quand meme sur la photo d’illustration c’est le village de ngor n’est ni un bidonville ni slum village … un peu de professionalisme … xalima vous aussi .

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