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REPRESAILLES OU SIMPLE SANCTION ? L’hôpital de Grand Yoff réclame 50 millions à son kinésithérapeute

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Le bras de fer entre la direction de l’hôpital général de Grand Yoff et le syndicaliste et Kinésithérapeute Cheikh Seck a été cette fois transféré devant une juridiction pénale. Il s’agit non plus de revendications syndicales, mais d’une affaire de diffamation. En clair, l’hôpital de Grand Yoff a attrait le kinésithérapeute à la barre, pour avoir déclaré dans la presse que le produit appliqué sur les malades pour le massage est de l’huile « Niani ». L’hôpital demande 50 millions F Cfa au Kiné.

Réponse du berger à la bergère, c’est l’image qui se dessine à travers le bras de fer entre la Direction de l’hôpital général de Grand Yoff et le syndicaliste et non moins président des kinésithérapeutes, Cheikh Seck. En effet, alors que ce dernier a traîné son directeur général Boubacar Ngom devant le juge correctionnel de la première chambre pour diffamation, c’est au tour du patron de l’hôpital de renvoyer la balle au syndicaliste pour le même délit. Cela, relativement aux propos tenus par Cheikh Seck et relayés dans le journal « Le Populaire » en date du 22 Octobre 2009.
Le syndicaliste avait soutenu qu’en lieu et place du produit « chifaa » utilisé pour le massage des personnes du troisième âge et des accidentés, l’hôpital de Grand Yoff faisait usage de « l’huile Niani » pour effectuer ces massages. Le Kinésithérapeute de l’hôpital avait brandi deux flacons sur lesquels était mentionné « Huile Niani ». Ces flacons pris en photo avaient illustré le texte du journaliste du « Populaire » Abdoul Aziz Seck, auteur de l’article, a d’ailleurs comparu hier en qualité de témoin.

Si l’hôpital en est arrivé à faire usage de l’huile de cuisine pour effectuer des massages sur ses malades, c’est justement parce que, selon le syndicaliste Cheikh Seck, il y avait une rupture du produit et cette rupture s’opérait de manière « récurrente ». Des déclarations jugées diffamatoires par le directeur de l’hôpital, qui traduit en justice son kinésithérapeute. D’autant plus, à l’en croire, qu’il s’agit non pas d’huile de cuisine, mais de produit « salicylé », également utilisable pour les massages.

Pour Me Mbaye Sène qui défendait les intérêts de l’hôpital général de Grand Yoff, le syndicaliste a voulu tout simplement « nuire » à la structure, en faisant tout pour « ternir son image ». Un geste dont le préjudice moral et matériel est inestimable, de l’avis de l’avocat qui demande, pour la réparation, la rondelette somme de 50 millions de francs.

Seulement, pour la défense, il ne s’agit rien d’autre que d’une affaire crypto personnelle entre non pas l’hôpital, mais le directeur Boubacar Ngom et le syndicaliste. Du côté de la défense, on reste convaincu que c’est simplement parce qu’il a été condamné devant le juge correctionnel, au mois d’Avril dernier, que le directeur de l’hôpital « s’acharne » sur le Kinésithérapeute. Ainsi, pour le conseil de la défense, le kinésithérapeute n’a fait que « dire la vérité » et c’est simplement parce qu’il a « refusé » de se servir de l’huile « Niani » pour l’appliquer sur les patients que la Direction s’attaque à lui. Tout compte fait, le juge correctionnel de la deuxième chambre rendra sa décision le 15 Juillet prochain.

À noter que devant la première Chambre correctionnelle, le directeur de l’hôpital avait été condamné à payer des dommages au syndicaliste, pour l’avoir accusé de détournement.

Alassane DRAME
lasquotidien.info

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