Reprise des cours avortée: l’État perdu par son envie de vouloir sauver l’année par tous les moyens

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Xalimanews-Le ministère de l’Education Nationale voulait, par tous les moyens, éviter une année blanche c’est pour cela qu’il voulait, malgré les craintes et les plaintes des sénégalais, faire retourner les élèves en classe d’examen à l’école ce mardi 02 juin. Mais, la contamination au coronavirus du personnel enseignant l’a fait réfléchir d’où sa reculade actée par un communiqué publié tard dans la nuit du 1er juin .

Xalima est allé à la rencontre d’un des agents du ministère en charge de l’Education Nationale qui revient sur ce qui est à l’origine de cette reprise avortée.
Selon notre source, au niveau du ministère même, on savait que cette décision de faire reprendre les cours aux élèves était perdue d’avance vu que beaucoup de facteurs n’étaient pas propice à une rentrée:  » nous avions beaucoup de doutes au ministère. Nous savions que toutes les conditions n’étaient pas réunies parce qu’on a une forte augmentation de cas de la covid19 surtout à Dakar. Et avec l’hivernage qui a commencé au niveau de l’est du Se?negal c’est l’arrêt automatique des cours surtout pour les abris provisoires. Ce qui fait qu’on ne peut pas faire les cours jusqu’en août. La recrudescence des cas communautaires va rendre difficile le suivi des cas contacts », a-t-elle énuméré avant d’ajouter: « il y avait un désordre total en ce qui concerne le convoiement des enseignants, le personnel devait être testé avant d’embarquer pour aller dispenser des cours. Le matériel sanitaire octroyé n’est pas suffisant surtout dans certaines écoles de certaines zones reculées qui n’ont toujours pas reçu leur matériel de la part de leurs IF.
Dans beaucoup d’écoles qui se trouvent dans les zones reculées, il n’y a pas le matériel nécessaire pour entamer les cours. Il yen a qui n’ont pas d’eau, pas de toilettes. Et il ya un facteur important, c’est la réticence des populations locales. Dans certains villages les parents ont peur de laisser partir leurs enfants à l’école et les enseignants sont stigmatisés dans certaines zones puisqu’ils sont considérés comme source de propagation du coronavirus « , a-t-elle dit.
Mais notre interlocuteur trouve que si les autorités ont décidé de forcer les choses c’est parce qu’elles ne veulent pas entendre parler d’année blanche. Mais, precise-t-il, elles n’ont pas adopté la bonne méthode. « Maintenant, l’Etat a voulu rester dans sa logique qui est de terminer une année scolaire parce que s’il perd l’année scolaire, il ya beaucoup de milliards qui risquent d’être perdus ».

Ce dernier d’expliquer la formule que devraient adopter les autorités: « on a l’habitude de tenir les examens au mois de juillet ou accidentellement au mois d’août. Si le contexte nous impose de décaler un peu la date des examens autant le faire. Ce qui a été proposé c’était de reprendre les cours au mois de septembre et en novembre tous les examens se feront et puis en décembre, les enfants se reposent et reprennent les cours en janvier. Si on ne le fait pas, les enfants qui sont dans les classes intermédiaires vont traîner beaucoup de lacunes et pour éviter celà, il faut essayer de tout faire pour que tous les élèves reprennent en même temps. Et vu le scénario, les élèves sont déjà en vacances », regrette-il avant d’insister sur le fait que c’est ce qui a été proposé au niveau même du ministère mais les autorités ont voulu en décider autrement.

Mariama Kobar Saleh

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