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Requiem pour une sentinelle de la démocratie Latif est-il mort de son vivant ? Par Mansour Dieng

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«Ecrivain à la plume rageusement anti-wadienne, le journaliste Abdou Latif Coulibaly a entretenu, pendant très longtemps, le mythe de l’objectivité journaliste pour ne pas dire de la neutralité éthique. Il a distribué des notes pendant plus d’une quinzaine d’années à la classe politique (socialistes et libéraux réunis). Il a longtemps surfé sur une solide sympathie de l’opinion qui n’a jamais été avare en satisfecit à son encontre». Voilà le «beau» portrait, non autorisé certes, que lui ont peint nos amis du site lesenegalais.net.

Un certain Thierno Bâ Thiakiry s’est efforcé, lui, de trouver à ce portrait le cadre idéal qui complète souvent les tableaux des grands maîtres, habitués à enfanter des chefs-d’œuvre. En effet M. Bâ, dans un brillant questionnement, reconnait à Latif Coulibaly le droit de ne plus être journaliste. De ne plus pouvoir dénoncer publiquement les scandales inhérents à la gestion de tout Etat, l’imperfection des humains aidant ou n’aidant pas.

Par ailleurs, M. Bâ, quoique désolé que Latif ait renoncé à sa posture d’opposant de conscience pour l’avoir troquée contre un maroquin ministériel, ne s’opposera pas à sa nouvelle posture. Parce que reconnaissant à Latif le mérite d’avoir participé à la chute de la Wadie, mais aussi d’avoir moins concouru à la victoire de Macky Sall qui, selon lui, «ferait du Wade sans Wade».

M. Bâ ne s’arrêtera pas en si bon chemin, il va plus loin en taxant l’ancienne sentinelle de la démocratie, d’être dorénavant surclassé en «Affaires» ou de voler en jet présidentiel commandé et aménagé par les soins d’Abdoulaye Wade.

Exit la classe économique qu’il empruntait pour aller prêcher la bonne parole outre-Atlantique. Et les émigrés de tous bords se souviennent encore avec délectation, non sans mélancolie, de ses conférences vivantes et animées qui provoquaient, à coup sûr, des bourdonnements d’ouïe jusqu’à Roume. Toujours, selon M. Bâ, Latif aurait opté pour les dorures des palais, plus précisément les lueurs du Palais Léopold Sédar Senghor, et n’avait pas hésité à confier à Ndiawar Diop de Sunuker, combien il avait été émerveillé de contempler certaines pièces dont les portes lui étaient closes sous le magistère d’Abdoulaye Wade.

Mais le coup de grâce sera donné par Malal Talla alias Fou Malade qui n’a rien d’un fou encore moins d’un malade. Pour ce dernier, lui et ses amis de «Y en a marre» remercient Latif de sa malhonnêteté quand il déclare que leur mouvement n’a pas contribué plus que les autres au départ d’Abdoulaye Wade. Et que «Y en a marre» a juste bénéficié d’une large médiatisation. Ce qui pour Malal n’est même pas du respect envers la presse, parce que faisant croire que les médias ont diffusé de fausses informations.

Pour notre part, en déclarant que les «Assises nationales ne sont pas la loi» après les avoir défendues bec et ongles, et même supplié Macky de les appliquer pour être dans les normes édictées par ceux qui l’ont élu, Abdou Latif Coulibaly tourne casaque et arbore, dorénavant, les habits d’un politicien et non plus d’une sentinelle de la démocratie. Et pour bien connaître les politiciens pour qui la vérité d’aujourd’hui peut être l’hérésie de demain, nous disons, comme l’autre, que Latif «s’est pendu» à la place du village de Sokone avec comme requiem, les douces notes des talentueux Pape et Cheikh. Il a procédé, lui-même, à sa mise à mort car le symbole s’est étoilé. L’on sait que la mort est dans le programme génétique de l’homme. Mais nous ne parlons pas de cette mort qui méprise tout ce qui est vivant et a le pouvoir de détruire tout sauf Dieu. Nous voulons simplement rappeler à Latif que la politique est souvent une partie d’échec qu’on joue avec comme enjeu sa réussite ou sa «mort» intellectuelle, morale et sociale.

Alors Latif, alea jacta est !

5 Commentaires

  1. Tous les travers ci-dessus mentionnés sont bien connus de l’aréopage médiatico- politique du président Macky Sall, qui paradoxalement se tait, telle une carpe. Pour quel prix ?

    Il s’avère qu’aujourd’hui on assiste à une conspiration du silence de la part de certains acteurs politiques et autres hommes de média dont on ne pourrait un seul instant douter de la sagacité de la réflexion et de la profondeur des analyses. Mais que silence de leur part ! Ne serions-nous en droit de les suspecter de connivence avec le système en place, pour avoir obtenu leur part du gâteau ou en attente de la leur ? Ku êmb sa sangal êmb sa kersa Ô peuple du Sénégal notre souveraineté est-elle sauve ? Tant au plan militarostratégique que politico-économique ?

    Qui aime bien châtie bien dit l’adage. Au moment où les stratégies de mise en incubation du Nouveau Type de Sénégalais balbutient et se mettent petit à petit en place, pour la promotion d’une pratique politique basée sur L’ÉTHIQUE et la BONNE GOUVERNANCE ; ne pas alerter ici et maintenant l’opinion publique, ou se complaire dans des propos comme “ laissez le président travailler “ constituent des attitudes de compromission lourdes de dangers. En effet, la recherche d’une concrétude pour ce Nouveau Type de Sénégalais, auquel la majorité des sénégalais a souscrit avec ESPOIR pour alterner l’alternance, relève d’une mission sacerdotale exigeante, à assumer pour le SENEGAL ou à trahir pour des intérêts personnels.

    To be or not to be, that is question.

  2. Vs avez été trop naïfs mes amis en pensant que la haine de latif et compagnons envers les wade était gratuite!!! La vérité est maintenant là devant vos yeux, tirez en toutes les leçons, car elles vs serviront pr le futur.
    Ils n’ont fait que donner raison á wade qui les qualifiait de politiciens encagoulés.

  3. Qui en veut encore à monsieur Latif Coulibaly ? Et dans quel but? Si c’est par jalousie, on pourrait comprendre que des compagnons qui n’ont pas le niveau de ce monsieur pour être sollicités par le Président Macky Sall en aient gros « sur la patate » comme disent les jeunes, mais de là à continuer ce débat sur l’opportunité ou pas de ce compagnonnage entre Latif et le Président Macky Sall, président élu de la manière la plus démocratique possible, cela devient ubuesque !
    Au nom de quoi, des militants, des hommes politiques qui ont une convergence de vue sur la gestion de leur pays ne feraient pas un chemin ensemble ? Devrait-on passer son temps à geindre de tout et de rien pour amuser la galerie ? Non, ce monsieur a opté pour l’action dans la gestion de son pays, en attendant que le peuple en décide autrement, si cela est sa volonté !
    S’il y avait des milliers de Sénégalais aussi engagés, aussi honnêtes que Latif, je parierais que dans moins de dix ans, on ne parlera plus de la mal gouvernance, ce mal endémique qui mine nos pauvres pays en voie de développement, en particulier ceux d’Afrique sub-saharienne ! Lâchez la grappe à ce monsieur Coulibaly, dont l’engagement pour les causes nobles et la probité morale sont connus d’une très large majorité de nos concitoyens.
    Comme disent les Chinois :  » vous NE POUVEZ PAS EMPÊCHER LES OISEAUX DE MALHEUR DE VOLER AU-DESSUS DE VOS TËTES, MAIS VOUS POUVEZ LES Empêcher DE FAIRE LEURS NIDS DANS VOS CHEVEUX » Je fais confiance à ce grand monsieur pour clouer le bec à tous ces oiseaux !

  4. Que Dieu nous débarasse de ces vautours que sont ces boys et dames de compagnie et le Sénégal s’en portera mieux, oser traquer sa dignité avec un morceau de gateau, qui si Dieu le veut vous ira de travers; où est passé cette belle racaille que constituée jules ndiérère, latif coulebayi,pendal et j’en passe; vivement que les Anti-N.T.S, pour ne pas dire pourriture de la socièté se dessine: Nous venons de célèbre le funèrail de ces charognards; Yen A Marre for ever!!!!

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