Le drapeau sénégalais flotte depuis hier, mercredi 9 juin 2010, à la 23ème Brigade d’intervention de la marine (Bima). Les bases militaires des Forces françaises du Cap Vert (Ffcv) ont été désormais rétrocédées au Sénégal. La cérémonie officielle de restitution de ces emprises a eu lieu au Camp de Bel Air.
Le Chef d’Etat major général des armées (Cemga) sénégalaises, le général Abdoulaye Fall, et le vice-amiral d’escadre de la marine française, Philippe Combes, ont signé le procès-verbal de « restitution symbolique » de ces “enclaves” militaires françaises au pays de la Téranga aux autorités sénégalaises. Cette manifestation est une étape officielle d’un processus qui aboutira, au terme des négociations, à un allègement considérable de l’effectif des soldats français au Sénégal.
Le dispositif passera ainsi, selon le capitaine Cédric Thibault des Ffcv, de « 1200 à 300 hommes ». Ces derniers « constitueront le Pôle opérationnel de coopération à vocation régionale’’. Ce qui fait qu’à terme, les « accords militaires » entre la France et le Sénégal ne se réduiront qu’à une simple « coopération ». A en croire d’ailleurs le capitaine Cédric Thibault, cette mesure se fixe pour objectif principal d’aider le continent africain à mettre en place son propre système de sécurité collective à l’image des forces armées de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
La cérémonie de restitution des emprises françaises au Sénégal qui a eu pour cadre la 23ème Bima des Ffcv consacre de fait la mise à la disposition de l’Etat du Sénégal d’une superficie de 40 hectares. Celle-ci a été symbolisée par la descente du drapeau français suivie de la levée des couleurs sénégalaises. Des détachements de l’armée de terre, de l’air et de la marine des deux pays ont pris part à la manifestation au cours de laquelle la fanfare de l’armée nationale a joué la Marseillaise et l’hymne national du Sénégal.
Cette première étape officielle du processus de retrait de l’armée française entre, à dire vrai, dans le cadre des renégociations de la coopération militaire entre la France et ses partenaires africains. Elle s’inscrit dans la continuité du discours prononcé par le président Sarkozy devant le Parlement Sud-africain, au Cap, le 28 février 2008. Un discours dans lequel le chef de l’Etat français a exposé les grandes orientations d’une politique rénovée avec les partenaires africains de la France. Incidemment et “en application des choix arrêtés dans le Livre Blanc sur la défense et la sécurité, la France ne conservera qu’une base sur la façade occidentale de l’Afrique, au Gabon, une base sur sa façade orientale, à Djibouti, ainsi qu’un pôle opérationnel de coopération à vocation régionale, au Sénégal”.
La restitution des bases militaries françaises au Sénégal s’inscrit également dans le sillage du discours prononcé à cet effet, le 03 avril dernier, veille de la fête nationale, par le Chef de l’Etat sénégalais. Me Abdoulaye Wade avait en effet clairement exprimé la volonté du Sénégal de récupérer certaines bases des Forces françaises du Cap Vert, notamment le camp de Bel Air, dont l’usage avait été librement consenti à la France. En accord avec le Sénégal, la France a par suite proposé de conserver à Dakar un simple « pôle opérationnel de coopération à vocation régionale », fort d’environ 300 militaires. Quant aux autorités sénégalaises, elles ont affirmé se réserver la prerogative de donner “une nouvelle affectation à l’emprise du Camp Bel Air’’.
sudonline.sn
« les “accords militaires” entre la France et le Sénégal ne se réduiront qu’à une simple “coopération” lit-on dans l’ article.
Quel charabia!
-Premierement il ya faute de syntaxe: il fallait dire: » les “accords militaires” entre la France et le Sénégal se réduiront à une simple “coopération” le » ne…qu’ » n’ ayant pas sa place ici
– Deuxiemement et plus grave car cela concerne le fond meme: il y a totologie » accords militaires » et « cooperation » signifiant en fait la meme chose alors qu’ on voulait montrer le changement intervenu.