Pour amener la tutelle à fléchir et satisfaire ses points de revendications, le Grand cadre des syndicats d’enseignants a annoncé hier lundi son quatrième plan d’actions (débrayage et grèves totales).Et la grande nouveau dans ce nouveau plan d’actions c’est la rétention des notes de l’année en cours et un éventuel boycott des examens. Les camarades de Mamadou Lamine Dianté, Secrétaire général de Saems/Cusems, l’ont fait savoir hier, lundi, lors d’un face à face avec la presse.
Le spectre de la perturbation plane sur l’organisation des examens de fin d’année scolaire. En effet, face à la presse, le Grand cadre des syndicats d’enseignants a annoncé hier, lundi l’application d’un quatrième plan d’actions qui sera marqué par un débrayage et un arrêt total des cours. Et la grande nouveauté dans le nouveau plan ce sera la rétention des notes et un probable boycott des examens de fin d’année scolaire. Une mesure prise par les syndicats pour amener le gouvernement à satisfaire les points de revendications de leur plateforme en souffrance.
«Nous avons décidé de lancer un quatrième plan d’actions qui démarre ce mercredi, par un débrayage à partir de 9 h dans tous les établissements (primaires, collèges et lycées). Il sera suivi de deux journées de grève totale prévues jeudi et vendredi prochains », a déclaré le Secrétaire général du Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire du Sénégal/Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen et du secondaire (Saems-Cusems), Mamadou Lamine Dianté.
En dépit des rencontres tenues avec les chefs religieux et coutumiers le comité national du dialogue social pour aller vers une fin de l’année scolaire apaisée, M. Dianté a souligné que «le gouvernement se confine dans un mutisme total qui risque de compromettre les examens de fin d’année. Nous avons aussi dénoncé auprès de ces autorités latitude irresponsable du gouvernement. Et celles-ci ont prêté une oreille attentive». Si le plan d’action consiste à faire aboutir les revendications et par ricochet l’application des accords déjà signés, le Grand cadre des syndicats d’enseignants a également invité le gouvernement à mettre l’accent sur l’annualisation des salaires des vacataires.
«Le professeur vacataire doit percevoir son salaire 12 mois sur 12, et non 9 mois sur 12. C’est un accord qui a été signé », a dit Dianté, tout en ajoutant : «le gouvernement (…) avait indiqué qu’il a été inscrit une enveloppe de 7 milliards F Cfa dans le budget de 2013 pour prendre en charge cet accord».
Pour le SG de Saems-Cusems, «l’accord n’est pas encore appliqué malgré l’inscription des 7 milliards dans le budget et le contrat des professeurs vacataires prend fin le 30 juin prochain. Nous soupçonnons un détournement d’objectif de ces 7 milliards qui reviennent de droit aux professeurs vacataires. Que le gouvernement s’attèle à restituer aux enseignants leur dû». Dans le cadre de l’exécution du quatrième plan d’actions, les syndicats d’enseignants comptent procéder à la rétention des notes et des informations administratives.
Ils n’excluent, précise M. Dianté, de «boycotter les examens de fin d’année si le gouvernement ne change pas d’attitude. Nous sommes en concertation avec les bases».
En outre, les syndicalistes n’ont pas manqué de revenir sur la réforme prise par le ministère de l’Education nationale en ce qui concerne l’organisation du Bfem (Brevet de fin d’études moyennes). Pour eux, « le ministre de l’Education nationale s’est contenté de réformer le Bfem au mépris de ce décret en demandant qu’aucun enseignant ne quitte son département pour la correction du Bfem ». Ce qui fera d’ailleurs dire à M. Dianté que «nous allons vers le risque des enseignants de corriger les copies de leurs propres élèves. Les parents d’élèves doivent le refuser».
Tout en exhortant ses camarades à poursuivre leur mobilisation et à continuer la lutte, le Secrétaire général du Cusems, Ndongo Sarr, a pour sa part indiqué que « nous ne réclamons que la justice et l’équité pour sauver l’année scolaire et le système éducatif en général».
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