XALIMANEWS-Le Premier ministre Ousmane Sonko a dirigé, mardi, une réunion interministérielle consacrée au retour des déplacés en Casamance. À l’issue de cette rencontre, 22 mesures ont été adoptées pour répondre aux besoins des populations déjà de retour et de celles en attente de rapatriement. Ces mesures s’inscrivent dans le cadre du « Plan Diomaye pour la Casamance » (PDC), qui a pour objectif de soutenir durablement ces communautés dans leur processus de réintégration.
Le Premier ministre a souligné que le « Plan Diomaye pour la Casamance » n’est pas une faveur accordée à la région, mais une initiative pour rétablir un équilibre longtemps perturbé par la situation sécuritaire. Ces dernières années, plusieurs programmes, notamment l’électrification rurale, ont été suspendus au détriment de la Casamance, accentuant ainsi les inégalités. Avec ce plan, l’État vise à réparer ces injustices et à aider les déplacés à retrouver une vie normale.
Le retour des déplacés, facilité par l’amélioration de la sécurité dans la région, est déjà en cours. À Ziguinchor, 117 villages ont été réoccupés, représentant 4 047 ménages, tandis que 20 villages et 743 ménages attendent encore leur retour. À Kolda, 39 villages et 754 ménages sont déjà de retour, alors que Sédhiou compte 41 villages et 854 ménages réinstallés.
Le Premier ministre a également indiqué que le gouvernement s’engage à accélérer le processus de retour en veillant à offrir des conditions d’accueil optimales pour les populations concernées.
Pour garantir le succès du plan, un budget global de 53,6 milliards de Francs CFA sera mobilisé pour soutenir les efforts en Casamance. Sur ce montant, 22,6 milliards seront débloqués d’ici la fin de l’année 2024, avec 9 milliards pour Ziguinchor, 3,8 milliards pour Sédhiou et 9,8 milliards pour Kolda.
Pour l’année 2025, un besoin additionnel de 30,9 milliards sera nécessaire pour poursuivre les efforts de réintégration des déplacés.
Avec ce plan ambitieux, le gouvernement sénégalais affiche clairement sa volonté d’assurer une réintégration durable des déplacés en Casamance, tout en stimulant le développement socio-économique de cette région longtemps touchée par des conflits.