Malgré une légère baisse du budget de son département pour 2017, la ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance n’entend pas faire machine arrière dans la décision de l’État du Sénégal de retirer de la rue les enfants. Mieux, le maire de Kaolack s’engage à étendre l’opération dans la banlieue de Dakar.
Le répit observé ces derniers mois dans le retrait des enfants de la rue à Dakar n’est pas synonyme de fin de l’opération. C’est en tout cas l’assurance donnée hier par la ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, lors de son passage à l’Assemblée nationale pour l’adoption de son budget pour l’année 2017. Visiblement déterminée, Mariama Sarr a soutenu que la mesure, limitée dans le département de Dakar pour un début, sera élargie à sa banlieue.
Cette extension se fera parallèlement à l’organisation d’activités génératrices de revenus pour permettre aux enfants et leurs familles de se passer de la mendicité. Selon elle, une démarche progressive a été adoptée dans laquelle, à chaque étape, les projets des maîtres coraniques et des chefs de famille sont pris en charge. D’ailleurs, renseigne-t-elle, depuis le début de l’opération en juin, tous les maîtres coraniques sont accompagnés par une ration de 75 000 F Cfa à la fin de chaque mois pendant 6 mois. Quant aux chefs de familles, ils sont appuyés à hauteur de 50 000 F Cfa mensuellement. S’agissant des mères des enfants retirées de la rue, celles-ci sont d’ores et déjà inscrites, à l’en croire, sur les listes des personnes devant bénéficier des bourses de sécurité sociale.
A cela s’ajoute la mise en place prévue d’infrastructures pour de bonnes conditions d’apprentissage. Ainsi, au terme de la phase pilote de l’opération de retrait, la ministre a informé que son département envisage de lancer un projet dénommé ‘’Aar xaleyi’’ (protéger les enfants). Car, reconnaît-elle, les enfants de la rue sont exposés à un trafic qui voit l’implication des mères utilisant leurs propres enfants. Raison pour laquelle, elle compte beaucoup s’appuyer sur la communication par le biais des supports de sensibilisation que ses services vont élaborer et distribuer.
Revenant largement sur cette question, les députés ont salué la ‘’ferme volonté ‘’du Président Macky Sall d’extirper les enfants de la rue, tout en estimant qu’une telle tâche demande des moyens conséquents et même un soutien des collectivités locales. Pour l’exercice 2017, le budget du ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance a été arrêté à la somme de 17 422 500 540 F Cfa contre 17 671 998 060 F Cfa en 2016, soit une baisse de 249 497 250 F Cfa en valeur absolue et 1,41% en valeur relative. Cette baisse concerne en grande partie les crédits d’investissement (les projets et programmes en phase finale ou arrivés à terme).
(Source: EnQuête)