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Des agressions à tout-va…

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En 2019, la violence a sévi. Il semble que le Sénégalais a perdu ses repères et cette année qui se termine a été un malheureux déclic. En janvier, l’agression et le meurtre du jeune Ibrahima Kane, « vendu » par son ami, a été un coup dur pour les sénégalais et renseigne sur une certaine morosité qui sévit dans le pays.
Désormais, chacun devrait faire attention à l’autre. Mais c’est sans compter avec le démon qui porte les habits des personnes les plus proches entre amis, parents, et même les époux. Une série de violences et de meurtres les plus atroces les uns aux autres.

En mars, à Touba, Fallou Niang, âgé de 20 ans a été surpris en train d’abuser d’un jeune talibé âgé de moins de 10 ans dans les toilettes. Il reconnaîtra les faits et reconnaît avoir violé le jeune talibé à deux reprises et aussi deux de ses cousines. À quelques jours de la tabaski, un jeune a été tué par coups de couteau à Guédiawaye, après que ses agresseurs lui aient dépouillé de ses biens, il est mort sur place.

Durant la même période, un autre tailleur a été tué par son ami à cause d’une dispute banale. À Thierno Kandji, dans la commune de Diourbel, Babacar Faye tue son ami Modou Sène qui devait passer le baccalauréat, à cause d’une carte de mémoire.

Babacar va l’assener de coups de pilons qui vont le tuer. Une fillette de deux ans a été retrouvée la gorge tranchée à Pikine, un individu s’est introduit dans la chambre de de sa mère pendant que cette dernière était momentanément absente.

 L’imam de Darou Salam, a été retrouvé mort dans sa chambre, à Sicap Mbao. Le suspect n’est autre que le fils du défunt qui apparemment ne jouit pas de toutes ses facultés mentales. A la veille de la Korité, Hélène Goudiaby est tuée et son corps est retrouve dans la malle de son véhicule. Le suspect dira aux enquêteurs qu’il avait besoin d’argent pour la fête de la Korité en faisant irruption dans la maison de la victime. Un tailleur est accusé d’avoir abusé d’un malade mental à Pikine. Il l’a forcé dans les buissons avant de le violer. N’oublions pas les affaires d’usurpation de fonction avec le faux douanier et le faux gendarme, la mort par balle du douanier Cheikhou Sakho, la mort de Cheikh Ndiaye, brûlé vif par son épouse aux Maristes, du professeur poignardé par son élève à Ngohé, et l’enlèvement des enfants dont Serigne Fallou Diop, un enfant de 2 ans qui a été retrouvé mort.

A la mi-août, le chef du commissariat d’arrondissement des Parcelles-Assainies a voulu se procurer une injection dans une pharmacie (Tetavax) vendue uniquement sur prescription médicale. Devant le refus du pharmacien Cheikhouna Gaye, une altercation puis des empoignades opposent les deux hommes. Le policier appelle alors ses éléments en renfort pour s’occuper de cet effronté qui lui a tenu tête. Par chance, la vidéosurveillance de la pharmacie a tout filmé. La presse et les réseaux sociaux s’en emparent et ‘‘sauvent’’ le pharmacien. Bara Sangharé s’en tire avec une vive polémique avant d’atterrir, quelques semaines plus tard, à la tête de la Sûreté urbaine.

Il a été plus chanceux que le gendarme Tamsir Sané, le commandant de la brigade de Koumpentoum, dans la région de Tamba, tué dans la matinée du vendredi 26 juillet par des malfaiteurs lourdement armés et qui voulaient attaquer une agence de Postefinances de la localité.

Enfin, le meurtre d’Aminata Ka, en banlieue de Dakar, par son époux, a été le dernier d’une série macabre.

La série de viols de trop

Le Sénégal sous le choc après une série de viols et de meurtres, titrait le journal Le monde au lendemain d’un drame qui a ému tout le pays. C’est le meurtre de trop. Bineta Camara, 23 ans, est morte étranglée dans la maison familiale de Tambacounda, par un agresseur qui a d’abord tenté de la violer. Ce décès, le 18 mai, a réveillé des milliers de voix pour dire « Doyna ! » (« Stop » en wolof) et « Dafadoye ! » (« Ça suffit »). Des cris de révolte contre la recrudescence des violences sexuelles dont sont victimes trop de femmes sénégalaises.

Alors que le pays se remettait de sa stupeur, on a encore découvert le corps nu d’une femme dans un marché de Dakar. Puis à Thiès, le cadavre d’une fille, Coumba Yade, violée et assassinée…Sans compter les cas qui ont précédé ce mois de mai mémorable.

Groggy, le pays s’est réuni le 25 mai sur la place de la Nation, au cœur de la capitale. Des dizaines de visages tuméfiés, lacérés, dégoulinant de faux sang. Les manifestantes se sont grimées pour choquer.

Avec le soutien de femmes parlementaires et de l’Association des juristes sénégalaises (AJS), le collectif a soumis un mémorandum invitant l’Etat à une « application ferme et rigoureuse de la loi pénale avec le maximum de la peine prévue » et à une révision de la loi afin que le viol soit criminalisé. 

Ce réveil national est remonté jusqu’au président Macky Sall, qui a annoncé ce lundi 3 juin avoir demandé à son ministre de la justice de préparer un projet de loi criminalisant le viol et la pédophilie, qui est présenté à l’Assemblée nationale. Elle est finalement ce 30 décembre.

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