Depuis un certain temps, il est fait état dans la presse d’un rapprochement entre le président de la République, Macky Sall et le Parti démocratique sénégalais (PDS). Des courtiers politiques mus par des appétits carnassiers, ne disposant d’aucune légitimité, se sont investis pour des retrouvailles entre le patron de l’Alliance pour la République et son «géniteur» politique.
Le comble, c’est que même des moments de douleur, comme des deuils, sont mis à contribution pour que le Chef de l’Etat et ses anciens camarades puissent tailler bavette. Diantre !
Rien n’arrêtera les chasseurs de prime pour que cet acte incestueux puisse se produire, au grand dam de la population. Même si officiellement, Macky Sall s’est juste contenté d’annoncer l’instauration d’un dialogue politique entre les différents acteurs, après le référendum du 20 mars dernier.
Ce qui ne veut absolument pas dire des retrouvailles de la famille libérale, que certains, en perte de vitesse, s’empressent de valider. Le cas échéant, le Sénégal sera alors une démocratie consensuelle comme ce fut le cas au Mali avec un certain Amadou Toumani Touré. Point d’opposition. Mais à la grande différence, qu’ici, le peuple attend encore qu’on lui rende son argent. Le régime actuel a crié sous tous les toits que la reddition des comptes est une volonté populaire clairement exprimée en 2012.
Plus d’une vingtaine de pontes du PDS sont traqués et interdits de sortir du territoire national. Le peuple attend avec impatience qu’ils soient traduits devant la justice. A défaut qu’ils transigent en restituant des milliards de FCFA annoncés en grande pompe par le procureur près la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), d’alors, Alioune Ndao, qu’ils auraient détournés ou planqués dans des paradis fiscaux et autres coffres forts chez eux l’argent des contribuables. Pour l’heure, un seul d’entre eux, croupit encore en prison. Il s’agit de Karim Meïssa Wade. En revanche, si tout ce tintamarre n’était que pour amuser la galerie, dans ce cas, que les tenants actuels du régime fassent leur mea culpa en reconnaissant avoir menti pour juste divertir l’opinion nationale et internationale. Parce que les retrouvailles Macky Sall et le PDS, n’auront de sens que si et seulement si, cette question de traque des biens supposés mal acquis est élucidée par la justice sénégalaise.
Dans un pays qui vante sa démocratie, l’indépendance de sa justice avec un régime qui veut faire de la transparence et de la bonne gouvernance, son crédo, sans occulter «une gouvernance vertueuse», basée sur la rupture et une moralisation de la vie politique, on ne peut pas, pour des raisons de politiques politiciennes, faire passer à pertes et profits autant de supposés malversations, de détournements de deniers publics, de crimes économiques.
Pendant ce temps, certains de nos villes, villages et hameaux manquent d’eau, d’électricité, d’écoles, d’enseignants. Nos hôpitaux se transforment en mouroir.
Des régions entières peinent à trouver le moindre pédiatre pour soigner nos enfants. Nos femmes continuent à accoucher quelques parts sur des charrettes. Des abris provisoires servent encore de classes dans certaines villes. La fuite des cerveaux s’érige en règle dans nos universités. Nos enfants fuient l’école de la République à cause des grèves endémiques. Convenons-en tous, notre peuple, ce vaillant peuple sénégalais, mérite plus qu’une théorie de complot entre hommes politiques qui n’arrêtent plus de s’en servir pour leur ascension sociale.
sudonline.sn
Il n’y a pas que les partis.
La presse est partie prenante. Celle qui censure travaille avec macky
La presse fait partie du complot.
La presse qui censure. Suivez mon regard.