Karim Wade n’est pas le successeur naturel de son père. C’est du moins ce que laisse entendre Ahmet Khalifa Niasse qui était face à la presse en marge d’un meeting de ralliement qu’il a organisé hier. Il a saisi l’occasion pour fustiger la gestion des Libéraux notamment sur les 20 milliards de Sudatel.
C’est 50 milliards qui ont été dilapidés par les Libéraux
Par Justin GOMIS
Si Karim Wade s’attend à succéder son père au pouvoir, il peut d’ores et déjà déchanter. Il croisera sur son chemin Ahmet Khalifa Niasse. Le leader du Front des alliances patriotiques (Fap) se réclame successeur naturel du chef de l’Etat. «Ma lamb sa jumbax», a-t-il avancé. Cette légitimité, il dit la détenir de son long compagnonnage avec Wade et pour être celui qui a suggéré à ce dernier de créer un parti. «Je suis le premier à dire à Wade de créer son parti après son échec devant Senghor», rappelle-t-il. «Wade ne croyait pas trop à cette idée ajoute-t-il, car pour lui, on ne lui accordera pas un récépissé déjà refusé à Cheikh Anta Diop qu’il voyait comme plus compétent que lui.» M. Niasse dit avoir convaincu l’actuel locataire du Palais Léopold Sédar Senghor du contraire en lui faisant savoir qu’il se pose un problème de génération entre Senghor et Cheikh Anta Diop. Ainsi la demande formulée, Wade se verra accorder son parti. Voilà pourquoi Ahmet Khalifa Niasse se considère aujourd’hui comme co-concepteur et co-fondateur du Parti démocratique sénégalais (Pds). En se fondant sur cette thèse, il dévoile son projet de succéder Wade à la tête du Sénégal. «Je suis le co-concepteur et le co-fondateur du Pds ; c’est normal que je sois son successeur», a soutenu, hier, le président du Fap, lors du meeting. Ahmet Khalifa Niasse trouve qu’il ne faut pas rentrer dans la pensée de ceux qui trouvent que Wade est irremplaçable. Le dire, c’est «à la limite insulter les Sénégalais», fait-il remarquer. Pour lui, si Wade veut se faire succéder par son fils, il viole un principe qu’il avait combattu, du temps de Senghor, qui a choisi Abdou Diouf comme son successeur en sautant toute la génération qui pouvait lui succéder au trône. Donc, pour Ahmet Khalifa Niasse, le chef de l’Etat ne doit pas le faire. «On va l’encourager à prendre sa retraite», a-t-il ajouté. Toutefois, un plan est déjà concocté du côté des Niasse. «Nous allons faire une marche populaire à Kébémer», annonce-t-il. Le signal est même donné par ce meeting qui, explique-t-il, s’attaque aux bases occupées par les Libéraux, notamment la Gueule Tapée, pour défier Pape Diop, le président du Sénat. S’en suivra Souleymane Ndéné Ndiaye à Guinguinéo, pour aboutir chez Omar Sarr à Dagana. A l’issue de cette tournée, le leader du Fap promet de tenir un congrès à Kaolack qui sera suivi d’un autre à l’Ucad II. Il pense pouvoir gagner l’élection à venir avec son parti qui deviendra majoritaire après avoir récupéré tous les Libéraux. Mais, Ameth Niasse tient à préciser qu’il n’a rien contre Wade et son fils Karim, même s’il reste persuadé que toutes les tentatives du chef de l’Etat de se faire succéder par son fils sont connues, et que ce dernier, pour plusieurs raisons, ne peut pas succéder à son géniteur. Pour lui, la parité cache l’héritage. Il pense aussi que la nomination de Abdoulaye Baldé au poste de ministre des Forces armées pourra servir de protection à Karim.
Khalifa Niasse ne s’est pas limité à dévoiler son plan présidentiel, il s’en est pris aussi à la gestion des Libéraux. Pour le patron du Fap, les 80% des budgets sont volés par les Libéraux à travers les marchés. En le disant, il dit fonder ses accusations sur le bureau de 7 millions qui lui avaient été amenés, lorsqu’il était dans le gouvernement et qu’il a refusé pour un autre acheté à 300 000 francs. A propos des 20 milliards de Sudatel, Ameth Khalifa Niasse dit que ce sont 50 milliards qui ont été dilapidés par les Libéraux. Ces derniers avaient reçu d’abord un premier chèque de 100 millions d’euros et un second de 200 millions d’euros, renseigne-t-il
lequotidien.sn
pas boul niou doul loo on sait bien qui tu es alors daafa dooy.c sur karim wade n’echappera pas tout comme les autres truands de ton espece