La Coordination des femmes de l’Alliance pour la République (Apr) de Macky Sall ne croit pas trop au dialogue politique. Au cours d’une conférence de presse tenue ce jeudi, les femmes de l’Apr ont clairement laissé entendre que, pour elles, « l’heure est à l’action et à la riposte » face à « la gestion catastrophique » du Sénégal par le régime de Wade.
Se prononçant sur la gestion du pays par le régime libéral, les femmes de l’Apr tonnent : « Les frasques ostensibles des hommes au pouvoir s’associent à une corruption d’une ampleur sans précédent, à la gabegie et aux scandales qui défient toute morale. » Avant de fustiger : « Aux milliards engloutis dans des projets ineptes et faramineux, par l’usage de détournement d’objectifs centraux, s’ajoutent encore et toujours des milliards destinés à des opérations somptuaires éloignées des préoccupations majeures des populations. » La preuve, à les en croire, le budget de la président de la République estimé à 90 milliards de francs Cfa fait le triplé de celui de l’Elysée en France.
La Coordination des femmes de l’Alliance pour la République (Apr) a aussi tenu à préciser qu’elles ne sont pas opposées à ceux qui récusent la nomination de la Me Ousmane Ngom à la tête du ministère de l’Intérieur. Mais les femmes du parti de Macky Sall ne veulent surtout pas accorder trop d’importance à cette affaire. Puisque, pour elles, que le ministre de l’Intérieur s’appelle Ousmane Ngom ou un autre, « le pouvoir sera défait en 2012 ».
En fait, ce qui intéresse davantage les femmes de l’Apr, c’est se battre pour « mettre à genou le régime en place qui ne trouve son équilibre que dans l’irraison politicienne ». Présidente des femmes de l’Apr, Mariame Badiane va plus loin : « Dans ces conditions d’un pays au bord du gouffre et de l’explosion populaire aux conséquences imprévisibles, le temps est à l’action politique et à la riposte aux attaques du pouvoir. » Et les femmes de l’Apr pensent que cette riposte passe par l’organisation de marches pour obtenir d’abord la libération d’Amath Suzanne Camara, ce syndicaliste membre du parti de Macky Sall, arrêté pour destruction de biens d’autrui.
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