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Révélations sur les charniers au Tchad – Les victimes ont reçu entre 3 et 10 balles

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Les personnes dont les restes ont été trouvés dans certains charniers découverts au Tchad ont été tuées par des armes à feu. C’est qui ressort du rapport présenté hier, à la Chambre d’assises des Chambres africaines (CAE), par les experts de l’équipe argentine d’anthropologie médico-légale (Equipo Argentino de Antropología Forense) ‘’EAAF’’.

Après avoir présenté le rapport sur les résultats des travaux d’excavation et d’exhumation des restes humains trouvés dans des charniers découverts dans certaines localités de Tchad, les experts de l’équipe argentine d’anthropologie médico-légale (Equipo Argentino de Antropología Forense) ‘’EAAF’’ ont procédé hier, à l’explication de la cause des décès. Les résultats présentés à la Chambre d’assises des Chambres africaines extraordinaires (CAE) attestent la thèse de la mort par arme à feu. Quand ? ‘’Il n’y a que dans les feuilletons qu’on arrive à déterminer aussi précisément la date de la mort’’, a ironisé le médecin légiste français, Pierre Perich.

Mais ce qui est sûr, selon le médecin légiste, c’est que l’examen des ossements trouvés à la ferme de Déli et dans la ville de Koumra prouvent que les personnes sont mortes par balles. « Elles n’ont pas reçu de coup de bâton, mais une décharge énergétique », a appuyé le médecin légiste, précisant au passage que les habits trouvés sur les restes humains les ont beaucoup aidés, puisqu’ils contenaient des trous de balle. Et ceux-ci montrent, d’après lui, qu’il s’agit de tirs désordonnés. L’expert balistique colombien, Pachon Morano, a précisé que l’arme à feu qui a été le plus utilisé est le fusil d’assaut. Il y avait également les AK-47 et AKM-47 et les calibres 7.62 x 39 et les FAL et FN/MAG de calibre 7.62 x 39. Un pistolet de calibre 9 millimètres a été utilisé une seule fois, d’après les analyses effectuées par le balisticien.

Homicide

Même si la distance des tirs n’a pas pu être déterminée, les experts ont fait savoir que les dits tirs sont tous de dos. Il s’y ajoute que les victimes ont été criblées de balles. Le médecin légiste argentin, Dr José Luis Prieto, de renseigner qu’à Gadjira, parmi les 16 cas analysés avec des vêtements, il y avait 99 orifices d’entrée et 53 orifices de sortie. Les orifices proviennent des projectiles reçus par les victimes. Le nombre de projectile reçu est de 3 au minimum et 8 au maximum, pour chaque victime. Idem pour les 19 cas analysés sur les 21 restes humains retrouvés à la ferme de Déli, ainsi les deux corps découverts à Kourma. Dans ces deux localités, certaines victimes ont reçu jusqu’à 10 balles. Toujours selon les explications du Dr Prieto, l’analyse des impacts de balle sur des restes osseux prouve que les parties visées sont le thorax, l’abdomen et les membres inférieurs et parfois les membres supérieurs.

Compte tenu de tous ces éléments, les experts ont conclu à l’homicide, puisque, les victimes sont mortes d’hémorragie, suite aux balles reçues. ‘’Les causes et circonstances des décès nous permettent de les classer dans la catégorie des homicides’’, a conclu Dr Prieto. Quid des tortures ? Les experts ont soutenu qu’ils ne peuvent ni l’affirmer ni l’infirmer, dans la mesure où, les analyses ont porté sur des ossements. ‘’Nous n’avons pas relevé des traces spécifiques de torture sur ces ossements’’, a avoué le médecin Français.

Le procès reprend lundi prochain.

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