«Nous voulons étudier.» Tel a été le cri de ralliement des potaches de la commune de Bambey à travers une marche pacifique encadrée par la Gendarmerie qui s’est terminée à la préfecture. Le mot d’ordre décrété par l’Intersyndicale enseignante n’est pas du goût des élèves de Bambey. Ils ont marché du lycée de ladite ville jusqu’à la préfecture pour crier leur amertume et fustiger ce qu’ils appellent «payer des pots qu’ils n’ont pas cassés». La procession regroupant les élèves du lycée et de certains Collèges d’enseignement moyen, les élèves ont profité de leur rencontre avec le préfet de Bambey pour exprimer leur souhait de voir «cette affaire qui prend des proportions insoupçonnées se régler définitivement, parce que nous n’avons pas fait cours normalement depuis le début de l’année scolaire». Par la voix de leurs délégués, ils ont poursuivi en demandant «de meilleures conditions d’études parce que nous ne voulons pas que notre avenir soit handicapé». Mettant dos à dos l’Etat et les enseignants, les potaches ont montré leur détermination à rejoindre les salles de classe.
Le préfet du département a réaffirmé la volonté de l’Etat de régler le plus rapidement possible cette question. Outre la grève des enseignants, se pose avec acuité le problème des infrastructures à Bambey. Ce problème est d’ailleurs plus criard au niveau du lycée. Cet établissement qui a hérité des anciens locaux de l’Ecole normale régionale, qui formait naguère les instituteurs compte 23 salles physiques pour 48 classes pédagogiques. Le nombre de classes de terminales est de 15, idem pour celles de premières. En seconde, on dénombre 18 classes.
Dans ce lycée, l’unique que compte le département, les autorités ont été obligées de faire recours au système de double flux et de journée continue. La mutualisation avec l’école primaire annexe a été aussi utilisée pour les secondes qui y font cours les lundis, vendredis soirs et les samedis matins.
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