À la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU, le président iranien Hassan Rohani a vertement répondu, mercredi, aux attaques de Donald Trump formulées la veille au sujet du respect de l’accord nucléaire signé en 2015.
Tous les projecteurs étaient braqués sur Hassan Rohani, mercredi 20 septembre, à l’Assemblée générale de l’ONU. Au lendemain du discours de Donald Trump, accusant Téhéran de ne pas respecter l’accord sur le nucléaire, le président iranien n’a pas mâché ses mots. Il a prévenu que l’Iran respectait l’accord nucléaire de 2015 mais réagirait avec « détermination » si ce texte venait à être dénoncé. « Nous n’avons trompé personne, nous n’avons pas été malhonnêtes » dans l’application de l’accord, mais Téhéran « répliquera avec détermination » à toute violation du texte, a ajouté Hassan Rohani, alors que les États-Unis menacent de plus en plus de le dénoncer.
« Il serait dommage que l’accord soit détruit par des nouveaux voyous en politique internationale », a estimé le président iranien, en visant implicitement Donald Trump. « L’accord appartient à la communauté internationale et pas à un ou deux pays », a-t-il ajouté.
Le président américain pourrait, mi-octobre, ne pas certifier que l’Iran respecte ses obligations, ce qui ouvrirait la voie à une réinstallation de sanctions pourtant déjà levées dans le cadre de l’accord.
« Rhétorique haineuse »
« En violant ses engagements internationaux, la nouvelle administration américaine détruit sa propre crédibilité et sape la confiance internationale à son égard », a lancé Hassan Rohani.
Le texte, signé le 14 juillet 2015 à Vienne entre Téhéran et six grandes puissances (États-Unis, Grande-Bretagne, Russie, Chine, France, Allemagne) après une douzaine d’années d’âpres négociations, prévoit un caractère strictement civil pour le programme nucléaire iranien, en échange de la levée des sanctions.
L’Iran est un pays « qui prône la modération, le respect des droits de l’Homme et un engagement constructif dans le monde », a également affirmé Hassan Rohani devant l’Assemblée générale de l’ONU, répliquant point par point au président américain Donald Trump qui l’avait accusé la veille d’être un « État voyou », une « dictature corrompue » semant « le chaos et la violence » dans la région.
Le discours du président Trump est une « rhétorique haineuse » qui « porte atteinte à la confiance internationale », a riposté Rohani.
Avec AFP