XALIMANEWS : Sada Ndiaye parle de la loi qui porte son nom. L’ancien député et maire de Nguidjilonne assure que cette loi bien qu’elle soit la cause de la démission de Macky Sall de la présidence de l’Assemblée nationale n’était pas dirigée contre lui. Au contraire, c’était pour corriger une inégalité entre députés.
« Quand Macky Sall est parti, explique-t-il dans un entretien accordé à L’Observateur, celui qui est resté, on l’a reconduit avec la même loi. Ce qu’on visait, c’est faire en sorte que le président de l’Assemblée nationale puisse rendre compte régulièrement à ses pairs. C’est le premier des députés, c’est un député parmi les députés, il n’y a pas de raison logiquement, constitutionnellement, qu’il ait un statut supérieur à ses pairs, ce n’est écrit nulle part. Et, nous nous ne faisions que rétablir une inégalité, qui était à la limite inconstitutionnelle, entre les députés ».
Votée en 2008, puis abrogée en 2015, la « loi Sada Ndiaye » faisait passer de 5 ans à un an renouvelable le mandat du président de l’Assemblée nationale. Président de l’institution à l’époque, Macky Sall avait démissionné, signant la rupture avec le président Wade.
«A l’époque, les gens pensaient que cette loi était adressée à Macky Sall. Mais, quand il a pris le pouvoir en 2012, on n’a pas abrogé la loi Sada Ndiaye. Aux élections législatives de 2012, nous avons eu des députés, et ils ont élu leur président avec la loi Sada Ndiaye », insiste Sada Ndiaye.
Mieux, il croit savoir que cette loi a été plutôt bénéfique pour Macky Sall puisqu’il a permis à l’actuel d’asseoir son pouvoir. «Cette loi-là, considérée comme scélérate, le nouveau régime se devait donc de le l’abroger. Mais, il ne l’a pas fait. Et cette loi a permis au président Sall d’élargir sa majorité présidentielle. Cette loi Sada Ndiaye considérée comme une loi scélérate a permis au président d’asseoir sa majorité présidentielle au niveau de Bby, je n’ai pas besoin de faire un dessin », soutient le néo-apériste.
Qui promet de la rétablir une fois élu président de la République. «Quand je suis élu président, dit-il, le premier acte que je vais poser c’est de l’abroger. Mitterrand, quand il est venu au pouvoir en 1981, son premier acte c’était d’abroger la peine de mort, parce qu’il n’y croyait pas ».