– Joseph Badji, le gynécologue de l’hôpital régional de Saint-Louis, a écarté sa responsabilité dans le décès de la femme en couches et de son bébé, un double drame survenu mercredi dernier lors de la grève des membres du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES).
Dans un entretien, mardi avec le correspondant de l’APS à Saint-Louis, M. Badji a souligné que contrairement aux allégations du mari de la défunte, le bébé n’était pas en vie à son arrivée à l’hôpital de Saint-Louis
Quant à la femme, elle avait été évacuée de Richard-Toll ‘’parce qu’elle n’arrivait pas à accoucher et la sage-femme n’avait pas jugé nécessaire de m’appeler’’, a ajouté le gynécologue selon qui la parturiente est morte d’anémie après son accouchement.
’’En aucun moment, je n’ai été appelé pour intervenir’’, a martelé Joseph Badji qui refuse de voir une quelconque liaison entre la grève du SAMES et le double décès. Et pour cause, souligne-t-il, ‘’aucune grève ne m’empêche de faire face aux urgences ou de voir les malades et d’ailleurs nous avons plus de travail dans ces circonstances’’.
Le spécialiste note qu’à l’hôpital de Saint-Louis, ’’les médecins ne font pas les gardes sur place mais ils restent chez eux et répondent aux cas d’urgence en embarquant dans l’ambulance qui vient les chercher’’. Ainsi, souligne-t-il, à tout moment de la nuit, ils peuvent répondre aux urgences.
Tout en instant sur le nombre de ‘’sacrifices’’ qu’il consent ‘’dans des conditions difficiles’’, il relève ne pas comprendre qu’on cherche à lui imputer la responsabilité de la mort d’une femme et de son nouveau-né, drame dans lequel il n’a rien à voir.
Un homme dans le désarroi avait annoncé lundi au correspondant de l‘APS à Saint-Louis le double décès de sa femme et de son enfant, victimes, selon lui, d’un manque d’assistance suite à la grève observée la semaine dernière par les membres du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES).
Agée de 24 ans, la femme qui en était à sa première maternité avait été évacuée d’urgence de Richard-Toll à l’hôpital régional de Saint-Louis à cause de complications liées à son accouchement.
’’Quand nous sommes arrivés à l’hôpital le 4 août (Ndlr, mercredi), nous avons croisé le gynécologue qui sortait. On nous a fait savoir que les médecins étaient en grève et notre fille n’a été vue qu’une seule fois par ce dernier qui a signé l’acte de décès chez lui aux environs de 23 h’’, avait indiqué le veuf éploré.
AMD/CTN
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