SAMUEL SARR : après 12 ans de farniente, vous osez encore accuser ? Par Alioune Ndao Fall

Vous ne surprenez personne en s’attaquant de la manière la plus basse, au Président Macky Sall. Souvenez-vous ce fameux jour 1er octobre 2006, au Palais de la République, ce jour où le Premier ministre Macky Sall a catégoriquement refusé, comme toujours d’ailleurs, de rentrer dans vos combines. Dois-je vous rafraîchir la mémoire, monsieur l’enfant gâté, monsieur le milliardaire ? Vous qui avez toujours manifesté votre opulence, votre insolence et votre mépris aux sénégalais ? Quelle honte y a –t-il pour avoir des difficultés à payer son loyer à la fin du mois ? Ca prouve tout simplement que Macky Sall a toujours été honnête et intègre. Et c’est ce même Macky Sall qu’on retrouve aujourd’hui à la Magistrature Suprême. Quelle belle preuve d’humilité, d’abnégation et de courage. Vos allégations, vos accusations n’entacheront en rien, ni la dignité, ni les compétences, encore moins le statut de chef de l’Etat, du Président Macky Sall. Pour rappel, que dites vous de ce vibrant réquisitoire de Bacary Touré dans son livre : « Triomphe de l’imposture, enquête sur l’énergie au Sénégal ».

« A l’initiative du chef de l’Etat, une petite réunion a été organisée le dimanche 1er octobre 2006 au palais de la République. Pour apporter des réponses aux nombreuses questions que se pose le peuple sur les délestages et coupures répétitives, le chef de l’État s’était entouré de Macky Sall, Madické Niang, ministre de l’Energie, Samuel Sarr et de quelques proches collaborateurs évoluant dans le secteur. Au cours de cet entretien, interpellant les responsables de l’Energie sur les raisons du calvaire que Samuel et sa société font subir au peuple, Macky Sall qui se trouvait mal à l’aise finit par avouer à Wade que «les responsables du secteur ne disaient pas la vérité au chef de l’État.» Soucieux de défendre la bourse de l’Etat que les caprices «des gamins», de la Génération du Concret, avaient mis à mal, Macky Sall ajoutait que la direction de la Sénélec n’était plus en mesure de continuer son service à cause, notamment, de nombreuses anomalies. Interpellé, sur les arriérés que la Sénélec devait à ses créanciers que sont la Société africaine de raffinage et GTI, Samuel Sarr avait soutenu que sa société avait épongé ses dettes. Mais, Madické Niang n’étant pas d’accord sur ce que venait d’évoquer Samuel le fait savoir à l’assistance. Le chef de l’Etat arrête tout le monde, demande et obtient la confirmation de ce que venait de lui dire Madické: les vérifications faites révèlent que la Sénélec doit toujours trois milliards à la GTI et vingt milliards à la Sar. Et, selon une source ayant participé à la rencontre, «si le chef de l’État s’est engagé, en demandant à Aguibou Soumaré, le ministre du Budget, de payer la dette de GTI, pour le montant dû à la Sar, il revient à la Sénélec de s’en acquitter.» Cette remarque du Premier ministre, Macky Sall, avait semé un climat délétère dans la salle, poussant Samuel Sarr à menacer de démissionner. Dépité et mis à mal par les propos du maire de Fatick, il déclarait: «si vous n’avez plus confiance en moi, je démissionne».
Mais, conciliateur, Abdoulaye Wade avait invité tout le monde à la retenue et a demandé à Samuel Sarr ce dont il avait besoin pour régler définitivement la question. Cette page tournée, les acteurs devaient se retrouver cette fois-ci, à Paris, loin de Gorgui et de son aile protectrice avec laquelle il a toujours pris le soin de cuirasser «ses enfants». C’est ainsi que, venant de Dakar, les délégations se retrouvent le lundi 2 octobre à Paris, dans un somptueux hôtel de la place Vendôme: le Ritz, propriété du richissime homme d’affaire britannique d’origine égyptienne, Mouhamed Al-Fayed. Le Ritz est l’un des palaces les plus huppés de la capitale française. C’est aussi l’endroit le plus prisé des têtes couronnées et autres célébrités du monde. C’est de ce palace qu’est sortie la princesse de Galles, Lady Diana, accompagnée de son ami Dodi Al-Fayed et de son chauffeur, Henri Paul, avant de trouver la mort contre le 13e pylône du tunnel du pont de l’Alma. C’était le 31 Août 1997. C’est donc dans cet hôtel dont la nuitée est de 3000 Euros que les Sénégalais, au nombre de 9, et des officiels de la banque mondiale se sont donnés rendez-vous. À cette rencontre, en plus d’une délégation sénégalaise conduite par Samuel, il y avait, Samy Soughayar, le directeur général de Matelec, Gérard Loiselle de Mitsubishi et les délégués de la SFI de la banque mondiale, conduits par M. Ebobissé Alain.
Selon une source à Paris: «en plus de la prime journalière de mission, des billets d’avion dont les prix n’ont jamais été connus, l’hébergement aurait coûté 53.055.000 de Francs CFA pour les simples frais d’hôtel des Sénégalais en trois jours.» Adepte du beau et du luxe, l’homme qui est aujourd’hui aux affaires à l’Énergie est aussi connu pour sa folie dépensière. D’ailleurs dans un des ses rares face à face avec la presse, il le reconnaît ironiquement en disant: «moi j’ai toujours voyagé en première classe.» Après ce farniente à Paris avec l’argent du contribuable sénégalais, vos osez encore la ramener ?

Décidément, vous ne grandissez pas Samuel Sarr, vous restez cet éternel jeune homme insolent et irresponsable, hautin et imbue de sa petite personne. Malgré votre passage au plus haut niveau de l’Etat, avec des échecs patents, vous osez encore accuser. Et dire que vous avez été Ministre d’Etat de la République du Sénégal. Quelle honte et quel regret !

Alioune Ndao Fall
Apr Diaspora