L’adolescence constitue un passage très difficile et où l’enfant fait face à beaucoup de pièges liés notamment à la sexualité, à la consommation de produits nocifs à la santé, etc. Cette nouvelle étape de la vie, nécessite un encadrement de l’adolescent. C’est pour faire face à cela que Synergie Banlieue et la Division de la santé et de la reproduction organisent depuis hier mercredi au district sanitaire de Pikine un atelier d’orientation destiné à 30 infirmiers chefs de postes et sages-femmes..Ainsi pendant 3 jours les capacités des différents participants en santé de la reproduction des adolescents seront renforcées.
Cette activité de formation sur la santé de la reproduction des adolescents et VIH/SIDA coïncidant avec la Célébration de la journée Mondiale de lutte contre le SIDA dont le thème retenu cette édition par l’ONUSIDA est accès universel et Droits humains. Un thème qui s’inscrit dans la volonté d’aider le Sénégal à maintenir une épidémie de type concentrée avec une prévalence inférieure à 2%. Toute chose qui nécessite une prise en compte particulière de la cible jeune étant donné qu’”Aujourd’hui la majorité des nouvelles infections surviennent chez les jeunes de moins de 24 ans et que la population sénégalaise est constituée à près de 50% de jeunes.
L’objectif principal de cette rencontre de trois jours est d’améliorer l’accès des adolescents à des services complets de prévention et de soins adaptés à leurs besoins. Ceci en vue de permettre l’intégration de la santé de la reproduction des adolescent (Sra) dans les programmes de Santé des structures sanitaires.
Selon Dr Bamba Diop, Chef du bureau de santé et développement des adolescents à la Division de la Santé de la reproduction, “les recherches opérationnelles menées au Sénégal par l’OMS et Population Council ont montré que le personnel de santé demeure la source d’information préférée des adolescents en matière de conseils et d’information sur la santé de la reproduction et le VIH/SIDA. Mais malheureusement, regrette-t-il, il existe encore trop d’embuches sur le chemin des structures.” D’après ce dernier, le système de santé a un grand rôle à jouer dans l’accès des adolescents à des services efficaces et complets d’informations et de conseils en santé de la reproduction”. Car pour lui “Cela pourrait être le point de départ de programmes de prévention du VIH/SIDA efficaces et adaptés mais à condition que le personnel soit formé”.
Le Dr Marième Dia Ndiaye, Médecin Chef du district sanitaire de Pikine quant à elle a estimé que., « Il faut signaler que les services de santé, en plus des soins pour la population, ont également un rôle de prévention des problèmes de santé de la reproduction, en particulier chez les adolescents ». Et d’ajouter « Cet atelier permettra au district sanitaire de Pikine de renforcer son personnel et de disposer des outils pour mieux intégrer la santé de la reproduction des adolescents dans son plan d’action opérationnel à partir de 2011 ».
Abdou Salam Mbengue, le Coordonnateur de Synergie banlieue pour sa part, a estimé qu’ « Au Sénégal, on est à un taux de prévalence du Sida de -1%. Mais on fait face à une population très jeune estimée a environ à 50% de la population totale d’où l’intérêt d’insister sur cette cible pour contenir la maladie ».
sudonline.sn