Trois ans après le conflit armé entre la Russie et la Géorgie, Nicolas Sarkozy effectue, vendredi 7 octobre, une visite officielle à Tbilissi. Le président français, qui a souvent affirmé qu’il avait empêché que la Géorgie soit « rayée de la carte », entend capitaliser sur le rappel des efforts de médiation qu’il avait entrepris en août 2008 pour mettre fin au conflit.
Devant une foule de Géorgiens brandissant des drapeaux géorgiens, européens et français, sur la place de la Liberté, le président français a appelé la Russie à cesser « les menaces, les intimidations » contre la Géorgie, dont deux régions séparatistes ont été reconnues par Moscou après la guerre d’août 2008.
« La France considère la Russie comme son amie, comme un partenaire stratégique », a souligné M. Sarkozy, « mais pour rétablir la confiance il faut que cessent les menaces, les intimidations, les menaces et les tentatives de déstabilisation qui sont proprement inacceptables ».
Les tensions restent vives entre la Géorgie et la Russie, comme l’ont montré des attentats que le pouvoir de M. Saakachvili a attribués aux renseignements militaires russes et des accrochages le long de la ligne de séparation entre troupes géorgiennes et russes.
Le président français a également estimé que la Géorgie devait « être libre d’exprimer son aspiration à l’Union européenne et un jour à la rejoindre ». M. Sarkozy a précisé que « ce rapprochement continu avec l’Union européenne [dépendait] d’abord de vos réformes et de l’approfondissement de votre démocratie ». « Quand je suis à Tbilissi, je me sens en Europe, pas ailleurs », a-t-il poursuivi.
avec lemonde.fr