« A l’Ecole supérieure polytechnique ex ENSUT, la privatisation a atteint des proportions inquiétantes, notamment au niveau des départements Génie électrique et Génie mécanique. Pis, la manne financière de 3 milliards fruit de cette privatisation a fait l’objet d’un partage de « Bukki » alors que le diplôme délivré n’est pas reconnu », c’est là des informations livrées par nos confrères du Populaire qui ont enquêté sur cet scandale qui est depuis quelques temps à l’origine de la grève des étudiants de cet établissement.
Selon le journal, les départements Génie électrique et Génie mécanique sont presque devenus des structures privées de formation au sein de l’Esp pourtant subventionnée par l’Etat. Un mémorandum des assemblées générales de ces deux départements révèlent que « pour l’année 2009, l’Esp, avec 103 enseignants permanents pour 663 étudiants pris en charge par l’Etat, c’est-à-dire qui ceux sont inscrits dans les filières publiques, a reçu du gouvernement une subvention d’un montant de 657 millions de CFA. Les ressources générées pour la même année par les fonctions de services s’élevaient à la somme de 2,9 milliards pour un effectif de 3764 étudiants en formation payant… ».
Dans une proportion normale avec le respect des normes pédagogiques, les retombées financières qui sont « initialement destinées au renforcement de la logistique à l’Esp, servent dans une large mesure à payer des heures supplémentaires ». Le journal donne entres autres exemples, le Directeur de l’Esp qui peut se retrouver facilement « avec 2,4 millions pour ses 160 heures supplémentaires alors qu’il es un agent payé par l’Etat ».
Et malheur aux payeurs, « les 3764 étudiants privés ne pourront décrocher malheureusement qu’un diplôme supérieur de technologie qui est qualifié d’équivalent par rapport au diplôme universitaire de technologie reconnu par l’Etat.
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Ndiaga DIOUF
