Un groupe de conseillers ruraux de Coumbacara crient au scandale. Et pour cause, une affectation d’une parcelle de 600 ha dans la forêt de terroir sise aux villages de Saré Lally, Didiore et Kandanga Tobo, a été affectée à la date du 25 janvier dernier. Cependant le bénéficiaire n’est pas à ce jour identifié par les conseillers qui soutiennent par la même occasion que la délibération du 25 janvier a plutôt porté sur le budget. Au cours d’un point de presse tenue le 24 mai, ces conseillers ont demandé à ce que la parcelle soit rendue à la communauté rurale et menacent de porter l’affaire devant la justice au cas où leur revendication n’aboutirait pas.
A qui sont affectés les 600 ha de la communauté rurale de Combacara au bord du fleuve tchayanga ? Cette question un groupe de conseillers ruraux originaires de la communauté rurale de Coumbacara située non loin de la frontière avec la république de Guinée Bissau dans le département de Kolda arrondissement de Mampatim veulent bien avoir la réponse. Pour Nbiobo Mballo, le porte parole des conseillers, les documents liés à l’affectation de cette parcelle sont muets sur l’identité du bénéficiaire.
M.Mballo poursuit par une interrogation : « Quand et où a en lieu l’attribution de ces 600 ha ? » étant donné qu’à la date du 25 janvier mentionnée sur « le faux extrait du procès-verbal de délibération du conseil rural » les conseillers s’étaient réunis pour statuer sur le budget. Autre interrogation soulevée par le porte parole des conseillers lors ce face à face avec la presse locale : « les conseillers ruraux veulent être édifiés sur le rôle et la responsabilité du président Amadou Baldé dans cette affaire ? » puisque son noms a été plusieurs fois cité par les personnes qui étaient recrutées pour défricher cette parcelle. A signaler que le défrichage a été finalement arrêté par le service des eaux et forêt et les auteurs devront payer une amende « pour défrichage non autorisé » précise Ndiobo Mballo qui déplore dans la foulée 60 ha déjà dévastés et complètement détruits.
Le combat actuel de ces conseillers, c’est de parvenir à annuler la procédure d’affectation et de restituer cette parcelle à la communauté rurale qui « a été victime d’escroquerie foncière savamment orchestrée par le PCR avec ses partenaires » martèle Ndiobo Mballo qui n’écarte aucun moyen de lutte pour rétablir les populations dans leurs droits.Amadou Baldé président du conseil rural soupçonné dans cette affaire, rejette les accusations et indique que les 600ha sont donnés aux populations .Quand nous lui demandons d’être plus précis, il rétorque que cette parcelle va aux habitants des 59 villages. Accusant à son tour le groupe de conseillers de « faire dans l’opposition ». La tension reste perceptible dans cette communauté rurale où beaucoup de questions sans réponse notamment sur la responsabilité du sous préfet qui a approuvé cette délibération suspecte.
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