Scène extraordinaire et insolite à Mermoz: Une dame insulte puis brutalise un policier dévalise sa moto en pleine circulation et lui lance: « J’ai Bac plus 5, j’ai fait mes études à l’étranger »

On ne sait pas si elle est sortie ou non de la cuisse de Jupiter, mais Fatoumata Seck symbolise l’indiscipline sous toutes ses formes. En effet, vendredi dernier, elle a insulté, puis brutalisé un policier, chargé de réguler la circulation et confisqué ses affaires. Au motif que, se glorifiait-elle, elle n’est pas n’importe qui dans ce pays, ayant mené des études plus poussées que l’homme de tenue, qu’elle a assimilé à un moins que rien. « J’ai Bac plus 5, j’ai fait mes études à l’étranger et vous n’êtes pas plus important que le goudron sur lequel je roule avec mon véhicule », a-t-elle craché au visage du policier. Ce dernier, contrairement aux agents de la Brigade d’intervention polyvalente qui, dans la furie, avaient torturé pour moins que ça les journalistes Boubacar Kambel Dieng et Karamoko Thioune, a fait preuve d’une sérénité à toute épreuve.

Tout est parti d’un simple contrôle de routine que le policier a voulu effectuer sur le véhicule de la fille. Mais c’était sans compter sur le goût immodéré de cette dernière pour l’indiscipline. Car, apostrophée par l’agent en question, Fatoumata Seck a refusé d’obtempérer, continuant sa folle course. De sources très sûres, elle roulait à vive allure, lorsque le policier l’arrêtait. Elle était en provenance de la stèle de Mermoz. Mais arrivée à hauteur du rond-point à coté de l’immeuble Seydi Djamil, la fille qui se prend pour une déesse est bloquée par les embouteillages. Le policier la trouve sur place, lui notifie sa cascade d’infractions (outrage à agent, excès de vitesse, refus d’obtempérer) et lui réclame son permis de conduire, en échange d’une attestation.

En pleine circulation, elle saccage puis dévalise la moto du flic

Poursuivant, les mêmes sources d’ajouter que non contente d’avoir fait outrage à un agent en exercice de ses fonctions et de l’avoir publiquement insultée, à hauteur de l’Ambassade du Maroc, Fatoumata Seck a bousculé le flic qui, dans la foulée, perdant son équilibre a titubé avant que ses lunettes ne tombent sur le goudron. Et ivre d’indiscipline, Fatoumata Seck poursuit sa course avant de retourner sur ses pas, après avoir parcouru environ 50 mètres. Sur les lieux, la plus diplômée du Cap au Caire (elle risque de fâcher Me Wade) replonge le policier dans l’enfer. Elle se rue sur la moto du policier garée sur le trottoir, ouvre la malle arrière, arrache la tenue de rechange du flic, s’adjuge la montre du pauvre, réquisitionne l’agenda 2010 et le livret de bord de celui-ci, avant de vider les lieux.

La fille hors du commun envoyée en prison, sa vraie place

Pendant ce temps, le policier qui continuait de réguler la circulation, a été alerté par les vendeurs à la sauvette, qui lui ont dit que son bourreau a dévalisé sa moto avant de s’éclipser. Mais à coup sûr, la dame privilégiée ignorait que tôt ou tard, elle allait avoir besoin de récupérer son permis de conduire. D’autant que la durée de validité de l’attestation qui lui a été remise devait expirer. C’est ainsi qu’accompagnée de son oncle, Fatoumata Seck s’est rendue, mercredi dernier à la Police. Et c’est le début de la fin de son impolitesse (à condition bien sûr que de gros bonnets de l’Etat ne la tirent pas de son trou). En effet, sur les lieux, interpellée pour expliquer le sort qu’elle a réservé aux affaires du policier qu’elle avait arrachées, Fatoumata Seck leur rétorque : je les ai jetées. Suffisant pour que les policiers l’interpellent, puis la conduisent à la Sûreté urbaine. Mais comme si elle était indésirable sur place, Fatoumata Seck n’y a passé que quelques minutes, avant d’être jetée dans le panier à salades, direction le Parquet, qui l’a acheminée à sa véritable place : la prison.

Daouda THIAM & Hadja DJAW GAYE

lasquotidien.info