Le ministre d’Etat, Awa Ndiaye, a procédé hier au siège du gouvernement, à la mise en place du Comité de pilotage pour la mise en oeuvre et le suivi de la Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies et suivantes, relatives à la protection des femmes et des filles dans les situations de conflit et post-conflit. Il sera présidé par le ministre d‘Etat qui a proposé Mme Ndioro Ndiaye, ancienne ministre du Développement social, comme son secrétaire exécutif.
Pour le ministre d’Etat, Awa Ndiaye, « les femmes n’ont pas attendu » que le Sénégal s’aligne sur les autres pays qui ont déjà procédé à la mise en œuvre institutionnelle de la Résolution 1325. Elle estime dès lors que le comité sera chargé de « renforcer et de confirmer le rôle des femmes et de les accompagner dans la gestion des conflits, les négociations et la gestion de la paix », laquelle peut, selon elle, s’avérer plus difficile encore.
Ouvrant la cérémonie qui marque l’engagement du gouvernement, sur l’initiative du président Wade, le ministre d’Etat, Awa Ndiaye, a salué la présence des nombreuses femmes, des représentants des partenaires et des membres d’Ong oeuvrant dans la protection des femmes et des enfants.
Elle a réservé des mentions spéciales à l’Unowa pour son soutien, au général Lamine Cissé pour son accompagnement inlassable et à la fondatrice de l’Ong « Réseau de femmes africaines leaders pour la paix et le développement », Mme Ndioro Ndiaye dont la proposition au poste de secrétaire exécutive du comité a été accueillie par une forte exclamation.
Pour Awa Ndiaye, il s’agit de dégager la perspective Genre, notamment le rôle important que les femmes peuvent jouer si elles sont intégrées à toutes les étapes. Et de dégager un plan d’action et des programmes dans cette optique. Il revenait à Mme Ndioro Ndiaye, par ailleurs ancien directeur général-adjoint de l’Oim, de présenter les termes de référence du comité national de pilotage qu’elle a défini comme un cadre politique et un cadre de référence devant faciliter « la coordination et la synergie des actions entreprises par le ministère du Genre et celles mises en oeuvre par ses homologues de la sous-région ».
En effet, comme l’a expliqué Mme Ndiaye, il s’agit d’abord de mener une étude sur la R1325 qui dégage 18 objectifs déclinés autour et 26 indicateurs pertinents qui permettront d’évaluer, au fur et à mesure, les résultats du travail accompli.
Ndioro Ndiaye poursuit pour dire que les réunions périodiques, séminaires et autres rencontres autour du plan d’action, permettront au ministre d’Etat de rendre compte au chef de l’Etat, au gouvernement et aux institutions régionales et internationales de l’avancement des programmes. Et comme le deadline pour le déroulement du plan d’action est fixé au mois de décembre, l’ancien ministre a appelé les partenaires à ne pas oublier la table des bailleurs qui sera convoquée incessamment. Il s’agit essentiellement de l’Unoawa, du Centre de la Cedeao pour le développement du Genre, de l’Unifem et de l’Alliance pour la migration, le leadership et le développement (Amld).
lesoleil.sn