Après avoir organisé avec succès son premier défilé à Dakar, elle est contactée par les organisateurs du Festival Panafricain d’Alger qui a eu lieu en juillet 2009 pour présenter ses modèles.
En réalité, cette participation au Festival panafricain, elle le doit surtout à sa remarquable prestation au concours de jeunes créateurs lancé par Siravision (l’un des plus grands rendez-vous panafricain de la mode) à l’occasion du Salon international de la représentation africaine où chaque année au mois de mars, stylistes connus et jeunes créateurs se retrouvent.
L’évènement est largement médiatisé par la chaîne franco-allemande Arte qui en profite pour réaliser des portraits croisés de Collé Ardo Sow, celle que l’on appelle “la reine du pagne tissé”, également fondatrice du Siravision et Selly R. Kane, l’une des plus jeunes créatrices de mode actuellement du continent.
Il faut dire que cette passion pour la mode, Selly la nourrit depuis sa plus tendre enfance, avec la complicité de ses parents.
“Cette passion m’habite depuis que je suis toute petite. Je passais mon temps à faire des vêtements pour mes Barbies. Mes parents qui avaient remarqué cela, m’achetaient le matériel nécessaire pour Noël: machine à coudre, ciseaux…” Selly Kane
Enhardie par ce soutien parental, elle organise son premier défilé grâce à une agence de communication où elle effectuait un stage.
Siraka, une nouvelle vision pour la mode africaine
Siraka, c’est le nom de la marque de vêtements de Selly. S’ils sont travaillés avec des tissus purement africains, le style est plutôt occidental, peut-être l’influence de ces quelques années vécues en France où elle poursuivait ses études supérieures. D’ailleurs, si auparavant sa clientèle était exclusivement issue des classes moyennes et aisées du Sénégal, elle reçoit de plus en plus d’expatriés résidant notamment en France, aux Etats-Unis…
Actuellement, les affaires marchent plutôt bien pour la styliste mais elle est consciente que pour installer la mode africaine contemporaine dans le sillage des marques européennes, il faut plus d’ambition et de détermination.
“Je veux affirmer ma marque Siraka, d’abord dans mon pays et dans l’Afrique toute entière et à long terme, partout où l’opportunité se présentera”
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