* De 66 mille en 2000, le nombre d’agents est passé à 90 mille en 2010
* Priorité à la clientèle politique des libéraux
Pour le parti de Moustapha Niasse, la pléthore de ministres d’Etat ainsi que le nombre d’agents de la fonction publique qui a augmenté de 30 %, obéit à une même logique : le recasement d’une clientèle politique.
Le recrutement des agents de la fonction publique, à l’image de la nomination tous azimuts des ministres d’Etat dans la gouvernement, obéit, selon l’Afp, à une ruse du pouvoir de recaser une clientèle politique. ‘La ruse et la mauvaise foi transparaissent également dans la volonté permanente d’abuser des leviers qu’offre l’appareil d’Etat, pour satisfaire la boulimie d’une clientèle politique qui est devenue une charge insupportable pour le contribuable et le pays’.En effet, révèle le bureau politique de l’Afp, ‘les effectifs de la Fonction Publique qui étaient de quelque 66 000 en 2000 son passés à environ 90 000 en 2010, soit une augmentation de 30 %’. Cette augmentation, expliquent les progressistes, ‘est absorbée, pour l’essentiel, par la voracité partisane des pseudo-libéraux, au détriment de la qualité des soins dans les structures sanitaires, de la qualité de l’enseignement et des effectifs des autres corps de la fonction publique qui ont besoin de recrutements’. L’Afp de préciser que ‘c’est à travers la même grille de lecture qu’il convient de percevoir la pléthore indécente de ministres dont une vingtaine de ministres d’Etat. Si le ridicule tuait, il y en aurait peut-être moins’.
Ainsi, accusent les progressistes, depuis 10 ans, la seule constance qu’on peut concéder au régime libéral, ‘est l’usage de la ruse et des contrevérités, pour manipuler des populations qui ne croient plus à aucune séquence de leurs discours. ’
Selon toujours les membres du Bp de l’Afp, les deux derniers décrets de Me Wade illustrent ce mode de gouvernance ‘indécent’, ‘car si celui qui fixe la date des élections est frappé de précocité, celui qui ouvre abusivement une période de révision exceptionnelle des listes électorales de huit mois trahit littéralement une panique fébrile face au rejet populaire grandissant dont le pouvoir fait l’objet’. L’Afp saisit l’occasion pour saluer la création du cadre de lutte ‘Clarté-dey leer’, ce ‘vaste regroupement des démocrates qui sera un des outils de la libération d’un peuple qui n’a jamais accepté l’asservissement. Le siège des Assises nationales qui a abrité l’éclosion de ce rassemblement est tout un symbole, car dans le discours manipulateur de M. Wade, il apparaît une volonté tactique de tenir compte des recommandations des Assises nationales, comme le renforcement des pouvoirs de l’Assemblée nationale et de ceux du président de la République. ’
Par ailleurs, l’Afp souligne que le budget du Fesman, ‘colossal au regard des contraintes de l’heure, n’aurait pas constitué une pilule difficile à avaler, si le professionnalisme et la rigueur étaient au rendez-vous’. Comme pour l’Anoci, les progressistes affirment que plusieurs chantiers mal gérés ne sont pas achevés et beaucoup d’acteurs éminents de la culture ont été laissés en rade au profit de laudateurs ou d’illustres inconnus. ‘Cette volonté d’exclusion est en porte-à-faux avec le format de ce festival qui se veut en même temps un carrefour d’excellence, d’expressions plurielles et populaires, prolongement d’un environnement présent, comme témoignage de reconnaissance, pour garantir un état des lieux fidèle’, commentent les membres du Bp. Qui ajoutent qu’en plus, un autre aspect des faiblesses du Fesman ‘s’explique par l’effondrement de notre politique extérieure et de notre diplomatie qui a érodé l’influence du Sénégal et provoqué son isolement en Afrique de l’Ouest et dans le monde’. A titre d’illustrations ‘éloquentes’, l’Afp relève l’exclusion de Me Wade des dossiers du Darfour, de la Guinée et de la Côte d’Ivoire.
walf.sn