L’examen du rapport du Sénégal a été l’occasion pour les experts du Comité contre la torture d’interpeller Dakar sur la surpopulation carcérale et les conditions de vie dans les prisons sénégalaises. Selon le corapporteur du Comité pour l’examen de ce rapport, on compte aujourd’hui plus de 10.000 détenus pour 37 établissements pénitentiaires, contre 4891 détenus en 2000. Une surpopulation illustrée par les conditions générales de détention à la prison de Rebeuss. Et selon le Comité contre la torture, les personnes placées en détention préventive au Sénégal représentent 45% des personnes détenues, une proportion particulièrement élevée.
Sébastien Touzé, Expert du Comité contre la torture.
Mais pour le Représentant permanent du Sénégal auprès des Nations Unies à Genève, des efforts continuent d’être faits pour désengorger certaines prisons. L’Ambassadeur Coly Seck a ainsi listé les mesures alternatives à l’incarcération, telles que le sursis, la probation, la dispense de peine, la semi-liberté, la libération conditionnelle, l’ajournement à côté d’autres mesures telles que la libération conditionnelle, la grâce présidentielle, les permissions de sortie, les placements à l’extérieur et les travaux au bénéfice de la société.
Les autorités sénégalaises affirment chercher des solutions pour améliorer les conditions de vie de tous les détenus.