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Samedi était un jour de gloire pour les « Lions ». Ils sont désormais devenus les seigneurs de la planète foot sénégalaise. En battant avec autorité la RDC dans le cadre des éliminatoires à la Can, les protégés d’Amara Traoré seront bien à Gabon-Guinée Equatoriale 2012. Une journée historique après une année de campagne. Voici en miniature les grands messieurs de la soirée de samedi.
Bouna Coundoul : Il n’avait pas besoin de forcer son talent. Devant, il n’y avait presque rien qui pouvait inquiéter avec une tour de garde bien fermée et un Trésor Mputu trop esseulé pour inquiéter. Mais, Bouna traîne toujours les mêmes problèmes : parfois trop hésitant dans ses sorties et lent comme un caméléon au moment de la relance. Ça va quand même.
Cheikh Mbengue : de l’envie et de la détermination, mais cela n’a pas suffi à faire du flanc gauche du Sénégal un mur infranchissable. En réalité, l’arrière gauche toulousain avait un sérieux candidat devant. Mais, il s’est tout de même tiré d’affaire et souvent très sollicité dans les montées. Cependant, le seul souci c’est qu’il oublie parfois le rôle premier d’un défenseur : défendre d’abord.
Jacques Faty : le forgeron c’est lui. Le roc c’est lui. La solution c’est encore lui. L’homme du match, toujours lui. Jacques était tout simplement dans une forme insoutenable. Plus offensif que les attaquants et aussi défensif que le gardien de but, le « turc » a été énorme. Ce Sénégal-Congo a ressuscité le « bad boy » dont se glorifiait la France toute entière. Si ça continue comme ça, Laurent Blanc et les « quotatistes » remettront l’histoire des quotas sur la table. Bref, Jacques a bien marqué des points. Lamine Sané a dû apprécier de son salon.
Kader Mangane : On le croyait en légère perte de vitesse, mais le capitaine des « Lions » n’a pas encore atteint l’âge de marcher avec une canne. Comme d’habitude, il s’est encore montré impérial dans la charnière centrale. Très calme, solide et plein de sérénité, le capitaine Mangane a fait le boulot. C’est vrai que Mputu n’est pas Hadji ou El Arabi et le Congo le Maroc, mais, bon… De toutes les façons, lui, c’est toujours l’homme des grand rendez-vous.
Souleymane Diawara : Issa Hayatou devrait être fou de rage. Oui, Souleymane Diawara n’a pas purgé sa peine à la suite d’une expulsion imaginaire contre le Cameroun. Le roc marseillais n’a rien perdu de son caractère de « sale gosse » pour les attaquants. Trésor Mputu était certainement averti à d’avance, le « Soul » ne badine pas avec les gamins déculottés. Des relances dignes d’un meneur de jeu, un tacle rageur sur Kanda Mukok et une main pour anéantir une attaque qui aurait fait mouche, on s’est foutu du carton jaune. Un Diawara comme ça, qui n’en rêve pas ?
Rémi Gomis : il est considéré par Amara comme Xavi et la comparaison semble commencer à peser trop lourd sur les épaules du natif de Versailles. En fait, c’est quoi Rémi ? Un peu à l’image de son équipe Valenciennes en Ligue 1 : il entame bien mais finit mal. Heureusement que Laye Sarr pouvaient encore crier, sinon il aurait donné un infractus à Léopold Sédar Senghor tout entier. Les innombrables pertes de balles commencent sérieusement à inquiéter. Un peu de concurrence au poste d’essuie-glace ne devrait pas déplaire à Amara.
Mohamed Diamé : On l’a senti dans depuis le match contre le Maroc. Une entrée en fanfare et une personnalité infaillible, le milieu de terrain de Wigan, qui n’hésite jamais à porter secours à sa défense tout en gardant un œil offensif sur le duo Cissé-Sow, a livré la même copie devant les « Léopards ». Autoritaire dans le jeu aérien, très à l’aise balle au pied et très engagé dans le marquage, l’avenir semble lui promettre de belles choses avec l’équipe nationale. Match correct.
Pape Kouly Diop : Amara l’a certainement amené pour apporter une petite touche espagnole dans son jeu, de la finesse et de technicité quoi. Mais, le nouveau statut de titulaire semblait trop lourd pour le milieu de terrain de Saragosse qui s’est montré très crispé pour son premier match officiel à Dakar. Mais, Kouly peut mieux faire et il l’a démontré dans ses déplacements et son assise technique. Un peu de confiance et Amara tient un bon meneur.
Papiss Demba Cissé : Cette fois, il n’a pas erré comme un berger peulh. On n’a d’ailleurs jamais vu le deuxième meilleur de la Bundesliga aussi à son aise dans le jeu des « Lions », preuve que c’est le système qui détermine le jeu. Et si Moussa Sow s’est fendu un doublé, il le doit à son « voisin » de devant. Remuant et partout et nulle part, Cissé le genre d’attaquant que déteste Marcel Desailly. Alors, Joel Kimuaki et consorts ne devraient pas faire une exception. La défense congolaise ne pouvait pas chômer. Il n’a manqué que le but pour rendre la tâche parfaite. Mention bien.
Moussa Sow : Décidément, le Congo réussi bien à l’artificier lillois. Son premier but en équipe nationale, il l’avait marqué contre les « Léopards » à Lubumbashi, il y a tout juste un an et samedi, il s’est fendu un doublé pour offrir au Sénégal son ticket pour la Can, lui qui n’en a jamais connu. Une soirée deux fois historique donc pour le buteur du Losc qui a réalisé un match plein à gauche comme à droite. Son malheur, c’est juste que Jacques Faty et Mohamed Diamé étaient au dessus du lot. Mais, rien à dire…
Ndiaye Dème Ndiaye : On aura toujours du mal à le comprendre ou à comprendre le choix de son entraineur de ne pas lui faire confiance. Mais, quad il est dans son match, l’ancien joueur de l’As Douanes est intraitable. C’était le cas samedi. A voir la prestation de l’Arlésien, Amara devrait essayer d’en faire la perle rare dont rêverait tout technicien. Son atout, c’est surtout son pied gauche et il s’en est servi pour régaler. Bon match.
Diomansy Kamara : on ne le surnomme pas le cheval fou gratuitement. Malgré le talent immense, Dio ne parvient toujours pas à se servir de ce don. Jamais simple dans son jeu, l’ancien attaquant de Fulham est toujours aussi farfelu qu’un SDF. Mais, il plait bien à Amara, le maître de la « Tanière ». Ceux qui réclament sa tête devraient donc patienter sagement.
El Hadji Makhtar Thioune : On se demandait ce que servait vraiment un joueur toujours abonné à la place des cireurs. Maintenant, on sait que son coup de patte aime flirter avec les montants, qu’il a une lecture du jeu extraordinaire, « leuk le lièvre » miniature. Normal, Thioune n’est pas né hier et l’expérience, ça compte beaucoup.
Malickou Diakhaté : Léopold Sédar Senghor ne l’aime plus et le public garde une dent contre le « copain » de Dioufy. Perturbé par les huées d’un public fumiste, qui n’hésite pas non plus à l’acclamer au moindre geste réussi, la qualification a été amère pour le nouveau « torero » grenadien. On attend avec impatience prochain single d’El Hadji Diouf.
Pas d’accord a propos de Coundoul…Je pense qu’il a fait un grand match et a fait quelques bonnes arrets…Il n’est pas lent du tout il fait cela juste pour calmer ou bien pour faire perdre du temps comme qu’on avait deja marque.