Plus de 3,7 millions de dollars canadiens ont été mis à la disposition du Sénégal par l’Initiative pour les Micronutriments (MI) en vue de combattre la malnutrition des enfants dans ce pays sahélien, a appris APA samedi auprès du bureau de cette organisation.
Ces fonds qui constituent une partie des apports financiers des partenaires, couvrent le programme de lutte contre la malnutrition sur la période 2011-2014, indique-t-on.
Selon les statistiques, 25 % des enfants sénégalais de moins de cinq ans sont atteints de diarrhée tandis que trois enfants sur quatre en âge scolaire souffrent de carence en iode. Par ailleurs, près de 60 % des femmes et plus de 80 % des enfants de moins de cinq ans souffrent d’anémie.
Les programmes de supplémentation en vitamine A et les autres initiatives du gouvernement dans ce sens sont encore largement dépendants du financement externe, signale-t-on.
Pour MI, il faut « un monde débarrassé de la faim apparente » pour permettre un épanouissement total des enfants.
Aujourd’hui, le Sénégal veut faire de la prévention son cheval de bataille pour combattre efficacement les maladies diarrhéiques, selon les experts en nutrition.
Cette prévention devrait passer par un véritable plan de communication, la promotion de l’hygiène individuelle et collective, la lutte contre le péril fécal et les maladies diarrhéiques sous toutes les formes, indique-t-on.
Le projet Zinc Alliance for Child Heath (ZACH), conçu comme un cadre de partenariat public-privé en la matière, a mis en place plusieurs stratégies de réduction de la mortalité infanto-juvénile. L’objectif à terme est de prendre en charge les maladies diarrhéiques qui constituent la deuxième cause de décès chez les enfants de 0 à 5 ans.
Entre 2005 et 2010, la mortalité infanto-juvénile a sensiblement diminué, passant de 121 décès pour 1000 à 72 pour 1000. Ces résultats qualifiés de « prometteurs » sont cependant loin de l’objectif fixé par les OMD, à savoir 44 décès pour mille.
AFT/od/APA