Dans un ouvrage intitulé « Dictateurs en sursis, la revanche des peuples arabes », Moncef Marzouki, ancien Président de la Ligue Tunisienne des Droits de l’homme, farouche opposant du dictateur Ben Ali, prédisait, l’effondrement des dictatures du monde arabe solidement ancrées et considérées jusque-là « invincibles ».
Pendant 9 ans d’exercice du pouvoir, Macky Sall a régné par la terreur : concentration excessive des pouvoirs, violations répétées et systématiques de la Charte suprême, atteinte considérable aux libertés individuelles et collectives, affaissement du pouvoir judiciaire, neutralisation des corps de contrôle et régression continue de l’état de droit. Agissant comme un potentat à la tête d’un royaume ; et persuadé de disposer d’un pouvoir de vie et de mort sur les sénégalais « ses sujets », Macky Sall avait érigé le mensonge en système de fonctionnement, avec la complicité d’une partie de la presse dénommée « presse du palais » composée de journalistes corrompus, des véritables mercenaires de la plume, spécialisés dans la propagande et la falsification des faits et des chiffres (Yakham M’Baye en est le champion). Depuis 2012, le clan Faye/Sall et sa cohorte de valets se sont engraissés sur le dos du peuple, pillant éhontément les ressources du Sénégal, classé parmi les 25 nations les plus pauvres au monde : népotisme, prévarication, malversations, corruption, concussion, pratiques mafieuses de captation et de pillage des deniers publics : le régime de Macky Sall est devenu un concentré d’incompétence et de mal gouvernance. Le carnage financier qui se chiffre à des centaines de milliards de francs CFA exige forcément une reddition des comptes. Les sénégalais découvrent la face hideuse du Plan Sénégal Emergent, une vraie arnaque aux allures d’escroquerie puisque nos concitoyens n’ont jamais vu la couleur des dizaines de milliards fictifs annoncés.
En vérité, l’affaire Adji Sarr n’est qu’un détonateur. La vague de violence qui a secoué récemment notre pays (un soulèvement populaire inédit) était parfaitement prévisible. Il convient de condamner avec la plus grande vigueur les crimes lâches et abominables commis par les forces de l’ordre contre des sénégalais dépourvus de tout moyen de défense. Autoriser ou permettre aux forces de l’ordre d’utiliser des balles réelles pour contenir des attroupements, des violences, et des débordements équivaut clairement à délivrer un « Permis de tuer ». Les forces de défense et de sécurité disposent d’un arsenal suffisamment dissuasif, d’équipements défensifs (casques, gilets pare-chocs) et de techniques pour disperser les foules (canon à eau), afin d’éviter un bain de sang. Le message relayé consistant à louer le professionnalisme des forces de l’ordre au moment alors qu’on a dénombré plus de 10 morts est une insulte à la mémoire des victimes ? Faudrait-il qu’il y ait 50, 100, ou 200 morts pour dire qu’il y a eu des drimes d’état ? C’est clair, net et précis : la responsabilité du ministre de l’intérieur, Antoine DIOM est directement et totalement engagée dans la mort de ceux qui parmi les 13 victimes sont tombées sous les balles des forces de l’ordre.
Le 1er donneur d’ordre de cette sanglante et ignoble répression d’état est connu et parfaitement identifié et devra rendre des comptes : Macky Sall. Nous sommes en train de constituer la liste de tous ceux qui, au plus sommet de l’état sont impliqués de près ou de loin dans la création et le financement de milices, permettant le recrutement de nervis (de véritables sauvageons, semeurs de la mort).
Des recoupements et des vérifications approfondies sont en cours, pour s’assurer de l’identité complète des nervis et de leur implication dans les crimes commis. Cette liste sera transmise à la CPI (Cour Pénale Internationale).
Il y a quelques jours une bourrasque populaire a failli emporter le régime. Le Prince Sall, reclus, tétanisé a tremblé comme une feuille, sollicitant la médiation des chefs religieux qu’il vouait aux gémonies hier.
Un calme précaire règne dans le pays au lendemain des émeutes sanglantes qui ont endeuillé de nombreuses familles.
Le second mandat de Macky Sall est immaculé de sang et son régime est sur une ligne de crête.
Le peuple sénégalais réclame justice pour les morts : l’apaisement ne se fera pas sur leur dos.
Les citoyens exigent la libération immédiate et inconditionnelle de tous les détenus politiques.
Une certitude définitive : il n’y aura point de 3éme candidature pour Macky Sall en 2024.
Son régime moribond, qui est sous surveillance de la communauté internationale est désormais en sursis.
Seybani SOUGOU –
Nota bene : Le Ministre français des Affaires Etrangères interpellé sur la situation au Sénégal
Dans une lettre en date du 09 mars 2021, adressée au Ministre français des Affaires Etrangères, M. Jean Yves Le Drian ; le Député Jean Yves LECOQ dénonce les arrestations préventives de militants de partis d’opposition, de responsables associatifs et de syndicalistes au Sénégal ; et demande à la France de se tenir aux côtés des peuples qui luttent pour le respect de leurs droits fondamentaux, leur dignité, et leur survie.
Sénégal: Un pouvoir en sursis (Par Seybani Sougou)
Date:
Sougou et ses éternelles stupides sougoueries ! Tu n’as même pas honte de défendre le crime organisé d’un yolom guénio qui a préféré sacrifier la vie de jeunes naïfs au moment où ses femmes riaient toutes dents dehors sur leur balcon et ses garçons mangeaient du lakh toute la journée ! Tu n’as même pas honte de défendre un yolom guénio affolé qui a encore une peur bleue d’affronter une petite masseuse de 20 ans ! Tu n’as même pas honte de défendre un politicien indigne et populiste qui profite de la crise économique et sanitaire actuelle pour organiser une déstabilisation préméditée du pays avec le soutien d’un gendarme indigne et d’une presse milles collines ! Toi et tes semblables vous êtes pire que le coronavirus dans notre pays. Mais vous vous trompez de pays, l’opinion découvre progressivement l’ampleur de la forfaiture et le vent va bientôt tourner…