Depuis trois siécles les Tariqas, les genres maraboutiques, sont exclus de la chose publique. En quelque sorte on aura ainsi érigé la mosquée en église. C’est à dire qu’on lui applique la séparation des pouvoirs. Alors que la mosquée est tout à fait différente de l’église. Parce que dés son avénement l’Islam a exercé l’Exécutif dans son pays originel: l’Arabie, Le Prophéte( psl) était le Chef de l’ Etat.
Pourtant la France coloniale avait béni des régimes religieux ou semi religieux, notamment au Maroc où le Roi est un Chérif. Il est, à la fois, le chef de l’Exécutif et le chef de la Mosquée , Amiroul Mouminine ( Prince Ordonnateur des Croyants) .
Ici, au Sénégal, les choses ont été mal menées par ceux qui conseillaient nos Almamys. Qui n’ont pas négocié, comme au Maroc, le maximum à céder à la France contre le maximum que devaient gérer ceux qui détenaient la réalité de l’Exécutif.
D’ailleurs si on relit l’histoire on va voir que depuis Faidherbe ceux qui ont gouverné le Sénégal devaient forcément passer par Alger pour leur formation en Arabe. Et l’Administration coloniale du Sénégal était bilingue. Français – Arabe.
D’ailleurs tous les Traités avec les Damels du Cayors et quelques fois avec les Damels Tegnes ont été rédigés en Arabe. l’Administration coloniale faisait ses correspondances en Arabe dans la plupart des cas. La monnaie était frappée avec des insciptions en Arabe. Il y avait bien un Cadi(pour les affaires matrimoniales) dont il ne reste presque plus rien.
Aujourd’hui un pays comme le Canada, à plus de quatre vingt pourcent chrétien, pratique la Chari’a sur le plan matrimonial.
Le tout pour dire que les émeutes de Sonko ont permis de montrer à la France que son systéme bien huilé qui a fonctionné pendant trois siécles est devenu obsoléte.
Et que désormais pour garantir ses intérêts au Sénégal on devrait, dans un premier temps, associer les Confréries à la gestion des affaires de l’Etat. Parce que le probléme auquel se heurtent les intérêts français c’est la paupérisation de la jeunesse. Et, même, une famille qui s’annonce, qui se dilate.
En confiant la préservation de ses intérêts aux Confréries la France et l’Occident y gagneront peut être encore pendant les trois prochains siécles. En tout cas c’est la seule voie pour sortir de l’orniére.
Cependant si la France n’écoutait pas ce conseil dont la réflexion s’est faite à haute voix, l’alternative serait de demander à la Chine d’installer une base miltaire à Dakar( elle l’a fait d’ailleurs à Djibouti). Et, ainsi, remplacer graduellement les trois bases françaises de Dakar. La Chine deviendrait, graduellement, maitresse de l’ Economie sénégalaise. Peut être qu’un jour le Yen serait directement ou indirectement notre monnaie. On aurait une monnaie garantie par le Yen à la place de l’Euro.
D’ailleurs le Yen qui est la monnaie d’un milliard et demi de personnes est plus solide que l’Euro qui l’est pour trois cent cinquante millions.
L’euro n’esr que l’ombre du dollar. Il n’existe que deux monnaies dans le monde: le yen et le dollar.
Aujourd’hui il est avéré que les Confréries gérent mieux que les francophiles. C’est à dire ceux qui ont été formés, diplomés et quelques fois mariés par la France.
Dr Ahmed Khalifa Niasse
C’est peu fondée comme démonstration intellectuelle. C’est aller vite et vouloir récupérer ce mouvement que de prétendre à une quelconque place des con-fréries dans le récent mouvement de soutien à Sonko. Par contre depuis le début de semaine, on assiste à une lutte de positionnement entre les chefs de ces con-fréries. Le chef mouride qui se désolidarise du collectif des Khalifs généraux pour leur voler la vedette … La jeunesse démystifiera les confréries avec le business flagrant de ces dernières. La jeunesse se rendra compte, si ce n’est déjà fait, que la nation est supérieure à ces groupements. Une jeunesse bien éduquée comprendra qu’il es beaucoup plus sûre de s’ouvrir aux textes et à l’historiographie de l’islam que de perdre son temps à accorder un soupçon d’intérêt aux balivernes de tous ces « khalifs » enturbannés et amateurs de femmes jeunes et de smartphone
Vers l’inéluctable prise du pouvoir politique par les religieux ! Nos hommes politiques et intellectuels, d’une manière générale, formés à l’école laïque de Jules Ferry, ont été configurés pour être, consciemment ou non, les continuateurs du colonisateur ; il leur a inculqués de façon indélébile que la religion doit être une affaire strictement privée qu’il convient donc de séparer de la gestion de la cité ; et véritablement, c’est là une erreur gravissime, voire fatale, qui, plus de cinquante ans après notre accession à l’indépendance, continue de compromettre toutes nos velléités d’émergence ou de développement. Oui, du fait de notre option laïque, nous sommes condamnés à un échec infernal (désillusion sur désillusion, et génération après génération) – rançon de notre incrédulité ou de notre hypocrisie ; nous devons donc assumer notre choix qu’aucune espèce de sagesse ne pourrait justifier.
Non ! Comment pourraient-ils réussir, alors qu’ils ne croient pas fermement, refusent de prendre le Prophète (PSL) comme modèle et maître à penser et ne sont mus que par leur propre science (libre-pensée) et leur avidité pour les honneurs et les biens de ce bas-monde ? [(2. La Vache : 1-5 – Al-Baqarah) ; (33. Les Factions : 21 – Al-Ahzâb) ; (64. La Grande Perte : 16 – At-Taghabun).
Ont-ils médité la parabole de l’Araignée ? Certainement non, car le Coran enseigne que “ceux qui ont pris des protecteurs (modèles ou alliés) en dehors d’Allah ressemblent à l’araignée qui s’est donnée maison. Or la maison la plus fragile est celle de l’araignée. Si seulement ils savaient ! … Telles sont les paraboles que Nous (Dieu) citons aux gens ; cependant, seuls les savants les comprennent” (29. L’Araignée : 41-43 – Al-Ankabût). Oui, toute construction laïque est appelée à s’effondrer tôt ou tard – Un défi coranique !
En vérité, qui d’autre que les ‘’Hommes de Dieu’’ peut détenir la recette véritable pour le salut – tant dans la vie présente que future ? Le Coran, n’est-il pas un éclaircissement de toutes choses ? (16. Les Abeilles : 89 – An-Nahl). Incontestablement, les vrais ‘’Hommes de Dieu’’ détiennent une Science et une Sagesse – et donc une clairvoyance qui leur permet de s’impliquer en politique (exercice du pouvoir, choix d’un dirigeant, orientation de la politique gouvernementale, conciliation et médiation en cas de conflits, etc.). Oui, les prophètes David, Salomon, Joseph ont eu à exercer le pouvoir ; ceci a été explicitement rapporté tant dans la Bible que le Coran [(2. La Vache : 246-251 – Al-Baqarah) ; (12. Joseph : 100-101 – Yûsuf) ; (18. La Caverne : 83-98 – Al-Kahf) ; (38. Sâd : 26 … 30-40)].
Au demeurant, la prise du pouvoir par le spirituel fait partie de l’ordre de mission que le Prophète (PSL) a adressé implicitement aux oulémas de sa postérité ; et cette prédiction connaîtra sa pleine réalisation avec l’avènement du Mahdi, à la ‘’fin des temps’’ (akhirou zamân). Mais à quel Mahdi se fier ? Et c’est là véritablement toute la problématique !
(26) Dis : “Ô Allah, Maître de la royauté, Tu donnes la royauté à qui Tu veux, et Tu l’arrache à qui Tu veux ; et Tu donnes la puissance à qui Tu veux, et Tu humilies qui Tu veux. Le bien est en Ta main et Tu es Omnipotent !”. (3. La Famille d’Imran : 26 – Al-Imrân) … https://docs.google.com/document/d/18vHemkv-EB76jlNxUbz1isalwEWLo8GLslTQ2tGOAUI/edit?usp=sharing