Le ministre d’Etat, ministre des Infrastructures, de la Coopération internationale, des Transports aériens et de l’Energie, Karim Wade, a déploré, hier, les récentes perturbations notées dans l’approvisionnement en électricité. Pour parer à cette situation qui intervient malgré la sécurisation de l’approvisionnement en combustible et le renforcement de la production de la Sénélec, le ministre annonce la mise en œuvre d’un plan d’urgence pour identifier rapidement les pannes de la Senelec.
Le ministre d’Etat, ministre des Infrastructures, de la Coopération internationale, des Transports aériens et de l’Energie, Karim Wade, a affirmé, hier, que les récentes perturbations notées dans l’approvisionnement en électricité sont dues à des difficultés dans le transport et la distribution de l’énergie. Selon le ministre d’Etat, la Senelec a sécurisé son approvisionnement en combustible et renforcé la production d’énergie, mais, malgré cela, il y a des perturbations. Dans la journée d’hier, une vingtaine d’incidents ont été notés dans la distribution à cause de la défectuosité des câbles, selon le ministre d’Etat. « Nous avons plus de 1500 incidents depuis le début de l’année. Le réseau de distribution n’a pas suivi l’urbanisation de Dakar », a indiqué le ministre d’Etat qui a déploré une absence de planification dans la gestion de l’approvisionnement par le régime socialiste.
Le ministre d’Etat a noté que son département va créer un plan d’urgence pour identifier rapidement les pannes. Le Senelec va aussi accélérer les capacités d’intervention sur le terrain pour mettre rapidement fin à tout incident noté dans le réseau. Karim Wade estime que le réseau de transport dans les zones urbaines doit être reconstruit. « Tout ce qui a été fait en matière d’électricité doit être repensé », a martelé le ministre d’Etat qui ajoute que l’ensemble du réseau va être interconnecté. Cela permettra d’avoir des économies d’échelle, avec notamment la construction d’une ligne de distribution Kaolack, Tambacounda, Kédougou.
Le ministre d’Etat était l’invité de « Pencum Ujtl » (l’arbre à palabre de l’Ujtl) un nouveau cadre d’échanges entre les autorités étatiques et les jeunes du Parti démocratique sénégalais. Il a présenté une communication sur le « Plan Takkal ».
Il a dit que ce plan est le fruit d’un « diagnostic sans complaisance » de la « situation critique » dans laquelle se trouve la Senelec. Cette situation est due selon lui, à une absence d’investissement dans le secteur et aux progrès économiques du Sénégal qui ont entraîné une forte hausse de la demande en énergie.
Selon le ministre d’Etat, le défi pour le Plan Takkal est d’accroître les investissements. Et sur ce point, le Sénégal peut compter sur les bailleurs de fonds qui « ont accepté maintenant d’investir dans le secteur de l’énergie ». Il y a une mobilisation des bailleurs de fonds en un temps record, selon, Karim Wade qui ajoute que le Plan Takkal vise aussi à restaurer la crédibilité » de la Senelec. « Très souvent, les factures présentées ne correspondent pas à la consommation des ménages », a déploré le ministre d’Etat.
Les investissements seront aussi accompagnés. Selon le ministre d’Etat, le Sénélec doit produire chaque année une centrale de 60 à 70 mégawatts pour satisfaire la demande. Il précise également que la location de centrales est temporaire. Selon lui, le Sénégal va miser sur le « mixte énergie » en faisant recours au potentiel hydro-électrique et en construisant des centrales à charbon.
Babacar DIONe lesoleil.sn
