De très nombreuses personnalités, y compris le Pape François, critiquent ouvertement la politique de Donald Trump de séparer les familles sans-papiers et d’envoyer les enfants dans des centres d’hébergement sommaires. Le président américain, lui, reste droit dans ses bottes.
Depuis l’annonce de la politique américaine de « tolérance zéro » envers l’immigration clandestine début mai, 2 342 enfants et jeunes migrants ont été séparés de leurs familles (entre le 5 mai et le 9 juin). Donald Trump a en effet décidé que pour lutter contre l’immigration illégale, tous les clandestins franchissant la frontière sont désormais poursuivis au pénal. Puisque selon la loi, les mineurs ne peuvent pas être incarcérés avec leurs proches, il faut donc « séparer les enfants » jusqu’à ce qu’on change la loi, a-t-il encore martelé mardi. Les enfants sont envoyés dans des centres d’hébergement.
De nombreux politiques, y compris républicains, ont exprimé leur dégoût face à cette pratique. A l’image du sénateur républicain John McCain qui a dénoncé « un affront » aux valeurs américaines.
De leur coté, deux gouverneurs républicains et deux gouverneurs démocrates ont refusé d’envoyer leur Garde nationale pour contrôler la frontière avec le Mexique, tandis que sept autres gouverneurs ont démobilisé leurs troupes déjà déployées.
De nombreuses manifestations ont été organisées depuis début mai pour protester. Mais le débat dépasse largement le cadre politique.
– Le pape François
Dans une interview à l’agence de presse Reuters ce mercredi, le Saint-Père critique l’administration Trump pour sa politique de séparation des parents migrants de leurs enfants. Il apporte son soutien aux évêques américains, qui ont condamné la politique du président des Etats-Unis.
– Le chanteur de U2 Bono
Le chanteur et militant irlandais Bono a exhorté mardi des élus du Congrès américain à pousser Donald Trump à abandonner
France inter