XALIMANEWS-« On ne peut pas organiser et laisser grandir l’ignorance pendant des décennies puis le vouloir le réprimer d’un seul coup. L’origine du comportement et de l’indiscipline sur les routes sénégalaises c’est depuis l’obtention du permis. Cette corruption est finalement normalisée et institutionnalisée ». Tout est parti de ce post aux allures de diagnostic d’Idrissa Fall Cissé. Sur son compte Twitter (X), il a suscité une vague de réactions. C’est lui qui se jette en premier, pour des actes d’indiscipline d’autres options doivent être préconisées, estime-t-il.
Pour lui, il nous faut des peines alternatives genre Travail d’intérêt général: nettoyer des bus, toilettes, écoles et hôpitaux, désherber des cimetières, réparer les tables bancs des établissements scolaires, reboisements ou des stages de citoyenneté, retrait permis de conduire et interdiction de travailler dans le secteur du transport pendant une durée, amendes…
Pour Elhadji Ibrahima Thiam, la faute est à chercher dans l’octroi du permis de conduire. « L’examen d’obtention du permis de conduire est l’un sinon le plus gros nid de corruption au Sénégal. C’est un système huilé, organisé, entretenu par tous les acteurs qui interviennent dans la chaîne. Un grand réseau dont l’usager à du mal à s’échapper », fustige-t-il. Vrai, semble dire Mady Cissé. « Je suis d’accord. C’est un milieu à corruption. Des lors que le moniteur te propose une solution pour ne peut plus subir les renvois interminables des examinateurs, le candidat est preneur. C’est un système très huilé où le renvoi est systématique », dénonce l’économiste.
Mamadou Makhtar met à l’index l’impunité. C’est pourquoi il estime qu’il faut en amont identifier et juguler des phénomènes facteurs de ces dérives. Mais quand même cet emprisonnement popularisé dans le milieu aurait certainement un effet dissuasif.
L’impunité encourageait ces pratiques », a-t-il dit.