Hallucinant! Chaotique ! Pathétique !
Les chiffres font froids dans le dos. Au moins 15 personnes sont tuées au Sénégal entre décembre et avril 2022. A cela s’ajoute la récurrence des cas de viol, de menaces de mort et d’atteintes volontaires à l’intégrité physique des particuliers. Ce constat amer d’une delinquance galopante plonge le pays dans un climat inédit de chaos social . Cette situation réflete l’image d’une société en perpétuelle récession, dans laquelle les individus qui la composent ignorent profondément les valeurs cardinales de la vie en communauté et renoncent à la tolérance mutuelle socle de la cohésion sociale notamment par le rejet de l’autre ; l’égo et la haine prennent le dessus sur l’impératif de vie commune.
Ces meurtres révèlent aussi un manque d’assistance sociale, une absence d’éducation et une absence de rigueur dans l’administration de la sanction pénale aux déviants.
Selon les chiffres fournis par la Police Nationale, 24 personnes ont été tuées au cours de l’année 2021 dont 14 lors des évènements de mars qui furent désastreux pour le pays.
L’impact de ses crimes sur la stabilité, la paix et la cohésion sociale est préoccupant et personne n’en ignorent. Aujourd’hui, les organisations pour la défense des droits de l’homme doivent agir davantage pour participer à élucider ces meurtres ignobles qui sapent l’ordre public social et attisent un sentiment vindicatif dans l’opinion publique, d’où les nombreux pladoyers en faveur de restauration de la peine de mort.
Ce Sénégal en construction est dans le chaos social et l’Etat doit en faire face. En effet, la répression pénale ne doit pas céder face à
l’alibi de la maladie mentale, de la provocation, de l’ignorance ou même de la pression extérieure que subirait les uns par le fait des autres.
Des « Navétanes », de la lutte, en passant par les meetings politiques, tout est chamboulé. L’arme devient la solution privilégiée par certains pour attenter à la vie de l’autre.
Cette situation dans laquelle est plongée la société sénégalaise est chaotique et suscite de la part des esprits avertis une interrogation sur l’appropriation et l’incarnation des valeurs societales ainsi que sur l’efficacité de la justice dans ce pays auquel nous appartenons.
Le thème du 62e anniversaire de l’indépendance du Sénégal intitulé : Forces de défense et de sécurité et résilience nationale, révèle l’urgence de se pencher sur la question relative à la criminalité et à la delinquance au Sénégal notamment sur celles liées à la menace de mort, au viol suivi de meurtre etc.
Aujourd’hui, après ce constat douleureux sur les conséquences liées aux menaces de mort, aux viols, aux meurtres et aux violences de toutes sortes, il convient d’inviter les populations, en première ligne les structures et corps habilités à prendre des mesures sur ces questions, à faire davantage preuve de rigueur pour sortir le pays de ce chaos social et restaurer ainsi un sentiment de sécurité chez les citoyens, gage d’un bien être social et d’un épanouissement intellectuel durable.
Un pays qui aspire à un développement doit impérativement miser sur sa stabilité sociopolitique et sur l’éducation de sa population, base de tout progrès.
Bayyil nafèkhe A. Sarr ! Nous tous nous savons et nous voyons dans nos propres quartiers où sont les niches de bandits, qui sont les trafiquants de drogue, où habitent les agresseurs et même parfois qui sont leurs marabouts ! Nous le savons mais nous n’osons pas les affronter ou les dénoncer à la police ou à la gendarmerie. Pourtant des numéros verts existent car les forces de l’ordre ne peuvent pas être derrière chaque maison ou chaque rue ! Il faut être un gros nafèkhe pour déplorer dans les médias les agressions et les meurtres alors que nous savons que les bandits vivent parmi nous, on se fait même souvent amis avec certains, s’ils n’habitent pas parfois dans les mêmes maisons. Moralité : l’insécurité va augmenter dans notre pays, non pas à cause du manque d’intervention des forces de sécurité, mais à cause de la lâcheté et de l’hypocrisie des sénégalais…