Ndar, la ville de Mame Coumba Bang, représente une longue histoire dans la vie du Mouridisme particulièrement celle du fondateur du Mouridisme Serigne Touba Mbacké Khadim Rassoul. C’est dans le palais du gouverneur à Saint-Louis que Cheikh Ahmadou Bamba Khadim Rassoul avait donné à La religion un Nouveau souffle. Bamba contre les ennemis de l’islam, c’était un combat de sacrifice que le fondateur du Mouridisme avait entamé seul, contre des hommes armés jusqu’aux dents à Ndar.
C’est entre 1850 et 1851 à Mbacké Baol qu’est venu au monde cet homme de Dieu, Serigne Touba Mbacké Khadim Rassoul, le grand missionnaire. C’est dans ce village situé à 40 km environ à l’est de Diourbel, où un enfant dénommé Ahmed ben Mohammed ben Abibou-Lahi ben Mohammed Al-Khayri ben Abibou-Lahi Al-Awal ben Mohammed Al-Kabir. Sa mère, elle s’appelait Diaratou Lâhi Mariama. Serigne Touba Mbacké a marqué son époque dans la vieille citée Ndar.
Le 5 septembre 1895 est une date historique pour la ville de Saint-Louis. Une histoire pour toute la huma islamique. Ce jour là, le cheikh avait prié dans le palais du gouverneur devant les autorités coloniales. Les deux «rakaas» de Serigne Touba Mbacké Khadim Rassoul témoignent en effet, l’engagement, l’adoration et le courage de l’homme de Dieu vis-à-vis de son seigneur Allah. Ndar est ce lieu béni par le fondateur du Mouridisme. Entre l’océan et le e fleuve, Bamba a choisi ce milieu mythique pour livrer le message de la résistance. Depuis 36 ans, des milliers de personnes convergent vers la ville de Mame Coumba Bang. C’est dans cette ancienne capitale de l’AOF que le fondateur du Mouridisme avait prié les deux rakaas qui sont devenus aujourd’hui des prières éternelles pour la confrérie mouride qui la célèbre depuis 35 ans. Le 10 aout 1895, Cheikh Ahmadou Bamba qui venait de quitter Mbacké Baari rencontre à Djéwal le détachement de 120 soldats venus l’arrêter. Et, le 5 septembre 1895, Cheikh Ahmadou Bamba, interné à Saint Louis, est convoqué au palais du gouverneur. La réunion du conseil privé décide de l’exiler par PV N°1 délibération N° 16.Ce face-à-face avec les colonialistes était une marque de courage. Cet homme s’est donné corps et âme mais avec détermination et courage pour arriver à ce niveau d’où son nom unique dans le monde «Khadimou Rassoul».
Saint-Louis ou Ndar, constitue une des étapes tenace et glorieuse de la vie de Khadimou Rassoul. Le fondateur du Mouridisme a offert à la religion musulmane et à la confrérie mouride une autre gloire. Certains disaient même que le sourire de Cheikh Ahmadou Bamba se faisait sentir à chaque fois qu’un Saint-Louisien lui rendait visite. Une marque de considération, mais également un amour réel entre Serigne Touba et la ville de Saint-Louis. Cette longue histoire lie la ville et le fondateur du Mouridisme. C’était pendant le procès illégal qui l’avait conduit sur le chemin de l’exil.
À Saint-Louis, malgré la lourde tache qui s’abat sur lui et la pression coloniale, Bamba n’a jamais reculé. Dieu était toujours présent devant lui. Il disait toujours en ces termes : «j’ai subi dans cette île au cours de cette période des services que je n’évoquerai jamais par courtoisie à l’endroit du plus digne et reconnaissance (Allah), lui qui m’a dispensé de recourir aux armes contre l’assassin». Sa plume était toujours un moyen de remercier son seigneur «j’étais seul dans une pièce, et il faisait très sombre. Mais Allah, le Très Haut m’a sauvé de toutes ces ténèbres par sa grandeur, et j’ai commencé à prier pour le Prophète (PSL). Après que je sois sorti de cette pièce, on m’a embarqué sur un petit bateau qui m’a conduit vers un grand navire. Allah (qu’il soit loué et exalté) m’a offert ce jour-là son appui et m’a donné une constante extraordinaire jusqu’à ce que je sois arrivé sur ce navire et j’ai su que la parole d’Allah est la plus sublime» disait le grand homme. «Ndar un jour, l’hombre de Serigne Touba Mbacké Khadim Rassoul et ses œuvres pour toujours».