Premier coup médiatique du nouvel opposant au régime de Macky Sall. Serigne Mansour Sy Djamil n’est pas rassuré par la présence des banquiers dans le gouvernement actuel. Une réponse au ministre des Finances qui s’inquiétait de la présence de «religieux» à l’Assemblée nationale.
La surprise des Législatives du 1er juillet dernier, Serigne Mansour Sy Djamil, avec 4 députés pour sa liste Bes du ñakk, va faire mal. Ulcéré par les propos qualifiant l’entrée des mouvements dit religieux dans la politique et à l’Assemblée nationale, il n’a pu retenir ses crachats à ses détracteurs. Même pas au gouvernement de Macky Sall dont il a participé à l’élection dans le cadre de Benno bokk yaakaar. Et en marge de la conférence sur Le soufisme et la démocratie, animée, hier, par Dr Saoud Ali de l’université d’Arizona aux Etats-Unis, il a raconté une anecdote à forte dose. Un échange entre lui et le ministre de l’Economie et des Finances, Amadou Kane qui lui demandait de rassurer le gouvernement sur la présence des religieux à l’Assemblée nationale. Serigne Mansour Sy de répondre : «pourquoi vous rassurez ?» Et l’argentier de l’Etat de préciser : «Est-ce que la «percée» dont on parle ne va pas être un obstacle à la laïcité ? Est-ce que la présence de ceux qu’on appelle les «religieux» à l’Assemblée nationale, vu ce qui se passe dans les pays voisins, ne constitue pas une source d’anxiété et d’inquiétude ?» Le leader de Bes du niakk de rétorquer : «Il faut demander au Peuple sénégalais qui nous a élus.»
Mais au fond, la véritable inquiétude c’est, pour Djamil, l’autre présence dans l’Etat : celle des banquiers dont le ministre des Finances lui-même et le Premier ministre. «Moi, je demande à être rassuré par des hommes qui viennent du privé, qui ont toujours servi le privé, dans un contexte de ce qu’on appelle le «rétro pantouflage» (Ndlr : quelqu’un qui a quitté le service public pour entrer dans le privé) qui pose un problème fondamental du délit d’initié et du conflit d’intérêts. Quelqu’un qui est du privé, ce qui l’intéresse, c’est de financer : investir un dollar et gagner 1,5 dollar», rapporte-t-il. Parole d’ex-banquier et de spécialiste de la finance islamique !
A Amadou Kane, Mansour Sy Djamil ajoutera : «Etant donné que vous étiez directeur de banque, vous êtes aujourd’hui ministre des Finances ; mon seul problème, c’est comment vous allez opérer les arbitrages ?» Subtile manière de soupçonner de l’arbitraire ?
lequotidien.sn
Serigne Mansour Sy Djamil : «C’est la présence des banquiers dans le gouvernement qui est plus inquiétante»
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Djamil, Un peu de retenue, SVP!!!!
Ayons la langue la moins deliée possible et c’est tout à notre honneur. Un musulman c’est aussi celui qui a de la retenue et surtout dans le cadre de propos tenus dans un cercle où l’intimité occupe une place de choix. Ce que les initiés appelenr communément le OFF. J’ai toujours eu de l’admiration (et Dieu sait que je l’ai encore) à l’égard de votre personne mais force est de reconnaitre que vous m’étes par moment méconnaissable surtout quand vous adoptez cette facheuse tendance à raconter des anecdotes d’une platitude extrême. Vous vous y etes donné à mermeille pendant la campagne des législatives en racontant des propos que vous attribuez à Moustapha Niasse. Et aujourd’hui encore une fois vous nous le reservez un menu à la sauce Amadou Kane. Ah! mon Dieu, le temps et le lieu ne s’y pretent pas, au Ramadan, nous nous soumettons
Mais Là, la comédie s’avére pour le moins burlesque : Comment un ex (ou ancien) banquier peut il s’inquiter de la présence d’un banquier dans un gouvernement? Quel courtoisie?
Et pourtant courtois, il vous arrive de l’être par enchantement ou que sais-je. Je ne citerai que cette défense des banquires que vous adoptiez lors de votre passage dans l’émission Le Grand RV sur la 2STV.
Infine,
banquier on l’est ou on ne l’est pas,
guide religieux on l’est ou on ne l’est pas,
politicien (de gauche, de la périphérie…) on l’est ou on ne l’est pas.
Le mélange des genres n’est pas votre tasse de thé. Votre choix nous édifiera, faites le mais avec un Ramadan re-tenu.