Comme on pouvait s’y attendre, le cours magistral servi par le responsable moral des moustarchidines, Serigne Moustapha Sy a été ponctué samedi dernier de déclarations fracassantes. Il a ainsi soutenu qu’ « il est dangereux pour un homme d’Etat de s’accrocher au pouvoir alors que Dieu a sonné sa fin ».
Au chapitre des révélations, Serigne Moustapha Sy a indiqué que Me Wade, par l’entremise de Madické Niang, Ministre des Affaires étrangères, l’a « invité à travailler à ses côtés car tous ceux sur lesquels il comptait pour développer le pays ne sont pas à la hauteur de la tâche ». Le Président, poursuit-il, lui aurait avoué « être l’homme de la situation ». Le guide dit être au courant de tous les rapports que le pouvoir a commandités à son sujet. C’est d’ailleurs, selon lui, à la suite de ces enquêtes multiformes que le président Wade a fait ces confidences à Madické Niang. Mais, M. Sy n’a pas dit s’il allait répondre favorablement ou pas à l’appel du chef de l’Etat.
Proximité de la révolte populaire
A en croire le Cheikh, beaucoup de signes traduisant actuellement le malaise profond des populations sont largement perceptibles. C’est pourquoi, il lance cette mise en garde au pouvoir : « il arrive forcément un moment où les populations ne supportent plus l’anarchie ». La révolte devient en ce moment son arme fatale. « il faut éviter d’en arriver là » a-t-il conseillé. Brocardant le clientélisme, il a noté que « l’Etat n’est pas une association ni du « yama nèkh » (complaisance) mais plutôt une entité au service de l’intérêt général ». Considérant que « vouloir cumuler sa moomel ( propriété) ak moomèle kénène (celle d’autrui) conduit inévitablement à un échec retentissant », S.M.Sy estime qu’ « il est dangereux pour un homme d’Etat de s’accrocher au pouvoir alors que Dieu a sonné sa fin ». Dans ce cas de figure, « ni l’argent encore moins le paraître ne sont déterminants dans la gestion des hommes ». Et d’ajouter : « il y a des moments où il faut agir pour éviter la complicité du silence afin de ne pas être accusé à tort. Et j’agirai ».
Filature…
Le leader du mouvement des moustarchidines a aussi révélé qu’il est surveillé par le pouvoir comme du lait sur le feu. S.M.Sy est convaincu que son mouvement dérange au plus haut niveau. Suffisant pour qu’il martèle : « il y a des services de sécurité de l’Etat qui nous suivent partout, jour et nuit, dans le but de détruire le mouvement. Nous en avons les éléments de preuve. Si je vous projette les images, ici, à l’écran, vous n’en croirez pas à vos yeux ».
Cette traque ne semble pas gêner outre mesure S.M. Sy qui se dit habitué à de telles méthodes. « Un jour, un ministre de l’Intérieur (je tairais son nom) a envoyé une meute de jeunes pour m’assassiner mais la tentative fut infructueuse et le ministre en question a été débarqué le lendemain ». Il en conclut que « toute personne qui ne nuit pas aux autres, peut revendiquer la protection divine, la meilleure qui soit » car « si Dieu ne protège pas un individu, toutes les armes à sa possession, aussi puissantes soient-elles, ne lui serviront à rien », plaide –t-il.
lobservateur.sn
journaliste ti yi dé lene wakh deug
vraiment traduire honnetement pose probleme aux journalistes.g suivi la conference en direct de moustarchidine .com mais je dis que les journalistes lobservateur est un menteur.