Les moustarchidines ont procédé, hier, sous la conduite bienveillante de leur responsable moral Serigne Moustapha Sy à l’ouverture de la 15e édition de la traditionnelle université du ramadan à la place des prières de Yoff. « Le cercle du pouvoir : une légitimité divine ou une légalité constitutionnelle » est le thème proposé cette année à la réflexion. C’est une ambiance d’hystérie collective qui a accompagné l’entrée de Serigne Moustapha Sy aux environs de 21h 23mn. Selon lui, « Dieu a partagé le pouvoir entre les hommes d’Etat, les hommes d’affaires et les hommes de foi ».
La place des prières de Yoff, lieu habituel abritant l’université du ramadan des moustarchidines a, comme à l’accoutumée, refusé du monde hier. En effet, les fidèles, pour la plupart de blanc vêtus, ont convergé par centaines voire par milliers vers ladite place dès la fin de la rupture du jeûne. Certains inconditionnels ont même rompu le jeûne sur place pour ne rien rater de la cérémonie d’ouverture. Jeunes, vieux, femmes et enfants sont venus de tous les coins du pays pour écouter religieusement les enseignements du Cheikh. Fatou, 42 ans, venue de Tivaoune décline les raisons de sa présence : « Je n’ai raté aucune édition depuis l’institution de l’université du ramadan en 1995. Ça va donc faire 15 ans que je viens écouter le Cheikh. Le thème est fort intéressant dans la perspective de la présidentielle de 2012. S’il est vrai que le pouvoir est une émanation divine, son acquisition relève en partie de l’effort individuel et collectif ainsi que le Coran nous l’enseigne bien « aide-toi, le ciel t’aidera ». Donc, les gens ont une importance certaine ; ils sont la clef de matérialisation de la volonté divine ». Prenant la parole devant une assistance toute acquise à sa cause et en présence du Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye et de Me Madické Niang, Serigne Moustapha Sy a, dès l’entame de son propos, indiqué que « Dieu a partagé le pouvoir entre les hommes d’Etat, les hommes d’affaires et les hommes de Dieu ». Ces 3 entités constituent donc le cercle du pouvoir. Elles sont appelées à collaborer de manière discontinue et intelligente pour la bonne marche de la cité. « Tout pouvoir qui ne l’aura pas compris va droit au mur » assène-t-il. Il soutiendra, dans la même veine, que les hommes d’Etat sont parrainés par le prophète Souleymane qui a demandé à Dieu de lui donner un pouvoir que nul autre humain n’aura sur terre. Le prophète Youssoupha est le répondant des hommes d’affaires car étant le premier à demander à un roi de le nommer comme administrateur territorial en lui associant des économistes, des écologistes et des experts agronomes puisqu’il est sérieux et compétent. C’est pourquoi, le Cheikh a fait remarqué que « la compétence sans le sérieux est une coquille vide ». Le prophète Mohamed, lui, est le pendant des hommes de Dieu car cumulant le temporel et le spirituel. Moustapaha Sy a conclu que « le pouvoir est du seul ressort divin car qui a le pouvoir doit avoir, pouvoir et oser. Seul Dieu remplit ces 3 critères ; il n’en a délégué qu’une partie aux hommes ». Ce qui lui fera dire que « Dieu est un pluriel bien singulier » et que « le pouvoir est un émerveillement. Donc, quiconque le possède sur terre doit s’émerveiller, s’inquiéter car c’est un sacerdoce ». Le Cheikh a indiqué, en marge de la cérémonie, que « des gens mal intentionnés oeuvrent dans l’ombre pour envenimer ses relations avec Serigne Mansour, mais ils échoueront lamentablement ».
lobs.sn
felicitation pour cet article mais à preciser lequel serigne mansour il sagit.
bien son frere de meme pere et mere qui est à paris.