XALIMA-NEWS-Dans cet entretien réalisé à quelques jours de la visite du Président américain (du 26 au 28 juin 2013) Barack Obama, le Président Macky SALL s’est confié au rédacteur en chef du Foreign Affairs, Stuart Reid, sur l’actualité brûlante du Sénégal et de l’Afrique. Morceaux choisis.
Le monde évolue en 2013, il est inacceptable pour nous de toujours extrader les leaders africains vers les pays européens. L’Afrique doit avoir les moyens de juger les personnes accusés de crimes. Pour le cas d’Hissène Habré, une résolution de l’Union africaine a demandé que le Sénégal, où il a vécu en exil pendant plus de 20 ans, organise son jugement. Le Sénégal, sous le régime de mon prédécesseur, avait accepté le mandat. Actuellement, le processus est en cours. Ce n’est pas notre rôle de prendre des décisions. C’est au système judiciaire de le faire. Nous n’allons pas intervenir dans les affaires personnelles d’Habré, encore moins en ce qui concerne ses biens. La justice va trancher et décider de ce qu’il faudra faire. Je n’ai pas choisi mon Premier Ministre (Abdoul MBAYE) en fonction de l’affaire Habré. Maintenant, s’il est prouvé qu’il est lié à cette affaire ou qu’il est accusé de quoi que ce soit, je prendrai ma décision. Pour le moment, je n’ai aucune raison de douter de lui ou de prendre des mesures à son encontre tant qu’un jugement n’aura pas été rendu.
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