ITALIE – Fragilisé par la crise et la perte de la majorité absolue au Parlement, le président du Conseil a confirmé son départ…
Le «Cavaliere» va tomber. Silvio Berlusconi a déclaré au président Giorgio Napolitano qu’il démissionnerait après l’adoption au Parlement de la nouvelle loi de finances, a annoncé mardi la présidence de la République italienne dans un communiqué. Berlusconi a confirmé l’information, estimant que la seule issue réside dans de nouvelles élections. Le nouveau budget devrait être voté d’ici la fin du mois, mais son examen à la Chambre des députés pourrait être maintenant accéléré.
Selon Giorgio Napolitano, le président du Conseil est conscient des conséquences du vote de mardi au Parlement, où son gouvernement de centre-droit a perdu la majorité absolue. Il a noté l’urgente nécessité d’une adoption rapide dans l’hémicycle de la loi de finances. «Une fois cet engagement honoré, le président du Conseil remettra son mandat entre les mains du chef de l’Etat, qui engagera alors les consultations qui s’imposent en tenant tout particulièrement compte des positions et des propositions de l’ensemble des forces politiques», poursuit la présidence de la République dans son communiqué.
Appels de l’opposition à la démission
Plus tôt dans la journée, Berlusconi était sorti vainqueur d’un vote test des députés italiens sur la ratification des comptes publics 2010 de la péninsule. Mais il avait perdu sa majorité absolue, fixée à 316 voix (sur 630), obtenant seulement 308 voix.
Cette perte de la majorité absolue au Parlement avait fragilisé un peu plus encore le président du Conseil, âgé de 75 ans. Immédiatement après le vote, l’opposition avait réitéré ses appels à la démission, en écho à ceux venant du propre camp de Silvio Berlusconi et de ses alliés.
avec 20minutes