En dépit de la position défendue par bon nombre de spécialistes du milieu culturel qui tablent sur un énième report du Festival mondial des arts nègres (Fesman) prévu en décembre prochain, Sindiély Wade fait preuve d’un optimisme inébranlable. Ni le retard noté dans la livraison des infrastructures culturelles telles que le Grand Théâtre encore en chantier, ni l’opération de torpillage menée par Gad Weil de Médiatique Events n’ont réussi à la faire douter de la tenue de la manifestation à date échue. Dans l’interview qu’elle nous a accordée, la déléguée adjointe du Fesman s’est prononcée sur plusieurs points parmi lesquels : les préparatifs de l’événement, la participation du Président Lula, le contentieux judiciaire entre l’Etat du Sénégal et Médiatique Events, l’opération de sabordage menée par Gad Weil. Sindiély Wade, qui a également évoqué son implication dans le milieu culturel et la gestion de la Fondation du Monument de la renaissance qui lui serait confiée, a systématiquement refusé de faire une incursion dans le domaine politique. Entretien
L’As : A six mois du Fesman, où en est-on aujourd’hui avec les préparatifs de l’événement ?
Sindiély Wade, le Pr Iba Der Thiam, Modou Bousso Lèye, Aziz Sow et Alioune Badara Bèye : voilà l’équipe qui a en charge l’organisation du Festival. En quoi consiste exactement le rôle de chacun d’entre vous ?
Le Festival est placé sous la présidence du ministre de la Culture, Serigne Modou Bousso Lèye qui a pour adjoint, donc comme vice-président, Alioune Badara Bèye. Par conséquent, ce sont eux qui chapeautent la préparation de l’événement. Et l’organisation est confiée à une délégation générale qui est dirigée par Abdoul Aziz Sow que je seconde. Donc, la grande partie du travail de la mise en place du Festival repose sur la délégation générale. Nous avons en charge de mettre en place les infrastructures pour la programmation artistique et sportive.
Aujourd’hui, tous les spécialistes s’accordent à dire que le Festival ne pourra pas se tenir en décembre prochain et qu’il s’achemine vers un autre report.
Je dois rappeler que le Festival mondial des arts nègres est une manifestation qui a été reportée plusieurs fois, aussi bien du temps du Président Wade que du temps du Président Senghor. C’est une manifestation qui attire beaucoup de convoitises. Mais nous pouvons dire aujourd’hui que nous avons réussi à former un groupe de personnes qui sont là pour que l’événement réussisse, pour qu’il soit un succès éclatant pour le Sénégal, pour l’Afrique et pour les pays de la diaspora.
Cela ne risque-t-il pas d’être une gageure que le Festival se tienne à date échue dans la mesure où les infrastructures, comme le Grand Théâtre, ne sont pas encore livrées ?
L’existence d’infrastructures n’est pas un facteur limitant pour organiser un festival. Vous faites référence au Grand Théâtre. C’est très bien qu’il soit en construction, mais s’il n’est pas terminé avant le festival, il n’y aura pas de souci. Le succès d’un festival se rapporte à son degré de popularité, donc il doit avoir lieu en majorité dans la rue. Nous savons depuis le début que le Grand Théâtre ne sera pas prêt. D’ailleurs, il n’a jamais fait partie des sites que nous avons ciblés pour l’organisation du festival.
Il s’y ajoute que Gad Veil de Médiatique Events a envoyé des mails à différentes fondations, à des chefs d’Etat et à des artistes pour leur demander de ne pas prendre part au festival
Je n’ai pas vu les mails de Monsieur Gad Veil et de Pierre-Bloch qui circulent demandant aux gens de ne pas s’impliquer vis-à-vis du festival. Je sais qu’il y a un litige entre l’Etat du Sénégal et ces deux personnes. Je n’ai pas une grande connaissance du dossier, mais je sais que M.Gad Veil avait déposé (bien sûr pour le compte du Sénégal, parce qu’il ne peut pas s’approprier quelque chose qui ne lui appartient) la marque Fesman au nom d’une de ses sociétés. Fort heureusement, nous avons été extrêmement prudents et avons décidé de changer le nom du festival et de lui redonner son nom initial qui est celui de Festival mondial des arts nègres. Cela signifie, en conséquence, que le sujet qui a été évoqué n’a pas lieu d’être. Gad Veil est propriétaire de la marque Fesman, tandis que l’Etat du Sénégal est propriétaire de la marque Festival mondial des arts nègres.
Il est fait état du découragement de la communauté internationale ; on avance même que le Président Lula, parrain de la manifestation, ne serait plus emballé. N’avez-vous pas des appréhensions par rapport à tous ces facteurs ?
Le Brésil va vers des élections à la fin de l’année ; le Président Lula ne sera pas de la course, parce qu’il a déjà terminé les mandats que lui autorise la Constitution brésilienne. Il ne va pas donc se représenter. Récemment, nous avons effectué une mission au Brésil justement pour relancer les choses avec les autorités brésiliennes. Je peux certifier qu’elles ont été ravies du nouveau format que nous leur avons présenté. Nous leur avons présenté une programmation concrète et nous travaillons ensemble avec une Fondation qui dépend du ministère de la Culture, pour définir le niveau de la participation du Brésil au festival. Car le Brésil reste l’invité d’honneur du festival.
J’en reviens toujours à ma question, le Président Lula sera-t-il de la partie ?
Les élections auront lieu en fin décembre. Durant la période du festival, le Président Lula n’exercera plus les fonctions de président de la République du Brésil, même si la passation de service avec son successeur se fera en janvier.
Depuis dix ans que votre père est à la tête du pays, vous aviez toujours réussi à être dans l’ombre. Subitement, vous voilà propulsée à la tête de la Fondation du Monument de la renaissance et du Fesman. Qu’est-ce qui vous attire dans le milieu culturel ?
Au Sénégal, on écrit beaucoup sur la base des rumeurs. La Fondation du Monument n’est pas créée à ce jour et je ne la dirige pas. Et il n’a jamais été question que je la dirige. Le président de la République m’a demandé de gérer une fondation créée à son nom. C’est la fondation Abdoulaye Wade qui regroupera l’ensemble de ses œuvres, de ses ouvrages qu’il a eu à créer tout au long de sa vie. Et l’objectif de cette fondation, c’est de pouvoir financer un projet qui lui tient vraiment à cœur et qui concerne la petite enfance : la Case des Tout Petits. Donc, beaucoup de choses erronées, fausses, ont été dites et écrites. Encore une fois, je ne dirige pas la fondation du Monument de la Renaissance.
Par rapport aux dossiers qui ont trait à la culture, je crois tout simplement que le président de la République a décidé de nous faire confiance, à Abdoul Aziz Sow et moi, pour que ce festival ait lieu. Nous lui avons proposé un concept, une stratégie pour y arriver. Certes, six mois c’est très court pour organiser un festival, mais bon au Sénégal, nous avons l’habitude des défis. Et nous comptons bien tout faire pour les relever.
Médiatique Events a attaqué l’Etat du Sénégal pour rupture abusive de contrat. Comment appréhendez-vous ce contentieux judiciaire ?
Je ne maîtrise pas les principaux éléments du litige qui oppose le Sénégal à Médiatique Events qui représente Jean-Pierre Pierre Bloch. Je l’ai été au départ, parce que Gad Weil m’avait demandé d’être médiateur entre eux et l’Etat du Sénégal. Il m’était impossible d’accepter ce rôle, dans le sens où je ne peux pas être juge et partie ; même si j’ai, quand même, une bonne connaissance du dossier puisque j’ai eu à travailler quelques temps avec Médiatique Events.
Quelles assurances donnez-vous à l’opinion que le festival se tiendra à date échue ?
C’est une question de confiance ! Qu’ils aient confiance ! Je ne peux pas donner plus de garanties. Nous travaillons vraiment d’arrache-pied dans la discrétion. Je préfère m’entourer de discrétion dans tout ce que je fais. Vous êtes bien entendu au courant de l’affaire Mame Faguèye Ba dans laquelle je suis intervenue dès le départ, vous ne le savez peut-être certainement pas. Et cela a pu être un succès, parce que l’affaire a été gérée dans la discrétion. Malheureusement, nous avons, à un moment donné, un tapage médiatique qui a été un énorme problème pour la sécurité togolaise. Car vous ne pouvez pas mener une enquête et traquer des criminels en les informant par voie de presse de ce que vous comptez faire. Mais fort heureusement, Mame Faguèye Ba a pu être sortie des griffes de ces criminels. Et elle est en vie aujourd’hui.
Propos recueillis par Hawa BOUSSO
Lasquotidien.info
t le paradoxe de de k veut faire croire ton entourage:l’acharnement .personne ne te veut du mal car tu cherches pas visiblement à esclavagiser mon peuple!contrairemen à ton frere!il peut continuer à rever mais s’il le fo nous donnerons notre sang,notre vie pour la non monarchisation du senegal.GOD BLESS SUNUGALLLLLL