Nul ne peut nier que la situation politico-électorale est très tendue. Face à une telle situation, des personnalités de la société civile militent pour un report des élections législatives prévues à la date du 31 juillet prochain. Une position que partage Cheikh Bamba Dièye du Front pour le socialisme et la démocratie (Fsd-Benno Jubël).
Après Alioune Tine et beaucoup d’autres personnalités de la société civile qui ont proposé un report des élections législatives, c’est au tour de Cheikh Bamba Dièye du Front pour le socialisme et la démocratie (Fsd- Benno Jubël) de proposer cette option.
En effet, pour ce leader politique, membre de l’opposition, il est nécessaire de reporter les joutes électorales qui doivent se tenir le 31 juillet prochain. Analysant au micro de la Rfm la situation politico-électorale qui est très tendue au Sénégal, il a même proposé la refonte purement et simplement du Code électoral, puisqu’il est constaté une rupture de confiance entre les acteurs politiques du pouvoir et ceux de l’opposition.
Clamant qu’il est présentement impossible d’organiser des élections démocratiques dans ces conditions, le report est à ses yeux le seul moyen d’apaiser les esprits. «Il y a rupture de confiance et l’intervention de la Direction générale des élections (DGE) comme du Conseil constitutionnel a torpillé le Code électoral et nous a installés dans une instabilité permanente. Alors, dans ces conditions, nous avons rompu avec l’esprit consensuel de 1992», a-t-il défendu.
Mieux, a soutenu Cheikh Bamba Dièye : «Les élections, dans un pays, n’ont de sens que si elles permettent à la population, aux citoyens de pouvoir avoir la liberté de choisir. Ce n’est pas parce que la DGE a déjà choisi une fois et que le Conseil constitutionnel a déjà choisi pour une seconde fois, en éliminant les adversaires qu’il faut penser tenir des élections de cette manière. Ce n’est pas l’esprit de la démocratie. Ce n’est même pas conforme avec ce que nous sommes, avec notre histoire démocratique.»
Poursuivant, M. Dièye fait également savoir qu’«aujourd’hui, ce que nous devrions faire, si l’on veut être vraiment dans le sens de la stabilité et de la construction d’une démocratie réelle, c’est que tous ceux qui ont la capacité d’interférer positivement, que ce soit du côté de l’opposition comme du pouvoir, puissent voir dans quelle mesure nous allons refonder notre Code électoral pour éviter des moitiés de listes ou des quarts de listes, car ce n’est pas sérieux. Il nous faut encore trouver les moyens et les ressources pour laisser tous les acteurs qui avaient fait le nécessaire pour la caution et le parrainage d’entrer dans le dispositif et de compatir dans les règles de l’art.»
Le Vrai Journal