Mine joviale, verbe sûr, gestuel délicat, la voix à la douceur de lilas, elle n’est plus à présenter dans le paysage audiovisuel sénégalais. Alliant une carrière dans l’audiovisuel et la production d’œuvres
caritatives, Yakham Thiam se révèle comme un exemple à suivre. Tant de choses qui nous poussent à l’ériger en référence de la semaine.
Yakham Thiam est agent des programmes de la RTS et cheffe unité stock et acquisition, affectée présentement à la RTS 2. Son parcours suit une logique linéaire épousant les contours de la trajectoire du soleil de l’aurore à midi. Elle débute à la RTS le 1er novembre 1994 comme animatrice
faisant ses classes auprès de Mickael Soumah. « We are de world » de Mickael Jackson fut son premier morceau choisi en tant qu’animatrice. Comme symbole ! Elle qui voue un amour incommensurable pour les enfants.
Les convergences culturelles de Kaolack en 1994 se révèlent comme son rendez-vous avec le destin. Au sortir de cette manifestation, sa vie prend une nouvelle voie. Son entrée dans le milieu de l’audiovisuel est à inscrire dans le registre des succes-story du hasard. Repérée par Abou Alassane Niang, lors des convergences culturelles à Kaolack en 1994 où elle fut hôtesse d’accueil, elle va finir
par atterrir à la RTS. Le fait que Dakar FM eût besoin de filles devint sa porte d’entrée dans le monde de l’audiovisuel. En effet, avec l’aide d’Abou Alassane Niang qu’elle rencontre à cette occasion, elle finit par entrer à la Rts. Abou Alassane Niang la mit en rapport avec Pèdre Ndiaye. Ce dernier le mit en rapport avec Mickael Soumah. C’est le début de la grande histoire qui s’écrit en majuscule.
Ayant débuté dans le milieu sans grande connaissance, elle sera formée par des personnes expérimentées : Abou Alassane Niang, Pèdre Ndiaye, Marième Samba etc.
En 1995, Babacar Diagne eut besoin de téléspeakerine. Fatou Sakho, Awa Lissa Fall et Yakham Thiam
furent appelées. C’est la naissance d’une carrière à la télévision. Entretemps, Yakham connut un break en allant en France. Elle y fera 3 ans. A son retour, Mamadou Baal fut le directeur de RTS-2s. Il fit appel à elle. Nonobstant ce travail à la télé, Yakham est aussi à la radio. A la RTS-2S, Yakham anime l’émission « Numu démé nii », elle reprit l’émission Culturama aussi avec l’aide de Mamadou Baal et du professeur Massamba Gueye. Moins de 3 ans après, elle retourne à la RTS pour animer l’émission Cré’art, toujours dans la culture. Elle devint aussi chroniqueuse à Kinkéliba dans la première équipe. L’ascension se poursuit. Elle passe ensuite présentatrice de l’émission. Quelques années après, vint la
naissance de RTS 2, Yakham y devient un élément incontournable jusqu’à ce jour
Yakham Thiam voit en son travail un divertissement intelligent, produit en parfaite complicité avec son encadrement technique. La place de la communication est très importante chez elle raison pour
laquelle elle mise beaucoup sur la manière. A la Rts 2, elle travaille en parfaite harmonie avec Fatou Dièye. Il faut noter le fait qu’elle soit aussi une des pionnières de la Chaine RTS 2. Elle joue aussi le rôle de
coach à la RTS 2. Rigueur et professionnalise sont ses maitres-mots.
Yakham accorde une importance à la formation. Avec le pouvoir de l’internet, l’audiovisuel devient une chose très importante. Selon elle, il y’a diverses manières de se former, la perfection doit être le but à atteindre. Sur internet, à l’école, à la télé à la radio, les structures de formation sont nombreuses.
Le social
Ce fut un projet de longue date qui sommeillait en elle. Dame de cœur, elle rêvait depuis toute petite
de faire quelque chose pour les enfants. Ayant perdue très jeune un être cher dans sa vie, elle se fit
un devoir d’aider les personnes cancéreuses. La perte de ses parents très tot est aussi une source de motivation pour elle. Son plus grand projet est la construction d’un hôpital
parent- enfant atteints de cancer. Elle assiste aussi des orphelinats avec l’aide de quelques partenaires. Elle compte faire beaucoup de choses pour les enfants. Elle est aussi la présidente de Vision
2s ( vision sociale Sénégal ), une association d’anciens auditeurs de la radio qui a comme but la création d’œuvres caritatives.
Reconnaissante, Yakham remercie le peuple sénégalais qui l’a accepté depuis ses débuts. En faisant dans le social, elle espère rendre cet amour au peuple. Nous terminons avec une de ses phrases
« Moi mon bonheur, c’est le sourire des enfants ». En d’autres mots, la banane qui fend le visage des enfants est le sel de son cœur, rempart les jours fades…