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Sonko, Diallo & Co – Le Doigt, La Lune Et Les Etoiles !

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Une fois de plus, une énième fois, ils ont choisit… le doigt. Celui de la sentence confucéenne qui dit : « lorsque le sage montre la lune, l’idiot, lui, regarde son doigt ». Pourtant, un motif d’espoir existait cette année. Les membres de la oumma, dans sa diversité, ont tous vu la même lune. Ainsi nous avons pu ensemble célébrer la tabaski. Mais en politique, pas de répit, surtout pour les détracteurs du Président Macky. Rien n’y fait, la lune du développement, eux, ils préfèrent ne jamais la voir. Ils lui préfèrent systématiquement le doigt de la polémique. Un choix qui n’est pas subi ou le résultat de l’idiotie mais bien celui d’une stratégie. En effet la polémique est à la politique ce que la télé-réalité est au roman : un nouvel opium du peuple. Opium qui le détourne à moindre frais de la raison pour l’émotion. Justement la stratégie est de rendre illisible l’action conduite. Ainsi après avoir fuit durant des mois le défi du débat économique, aujourd’hui ils prétendent le relever… en agitant frénétiquement le doigt. Nenni Messieurs ! Vous êtes démasqués, vous trompez l’opinion et trois exemples d’actualités l’illustrent parfaitement : la question sociale, celle de la décentralisation et la fameuse question pétrolière.

Premièrement la question sociale : citons l’Honorable député Mamadou Lamine Diallo, leader du mouvement Tekki. Il illustre parfaitement la stratégie du doigt agité. Le parlementaire interroge : « les bourses familiales sont-elles un instrument efficace de lutte contre l’extrême pauvreté ? … en allouant 25.000 Fcfa par trimestre à 300.000 familles qui vivraient, dans l’extrême pauvreté, est-ce qu’elles sortiront de la pauvreté ? ». Reconnaissons lui, au moins, la permanence de ses idées. Durant la campagne présidentielle de 2012, il brocardait la mesure selon lui inutile. Après une savante division des 100 000fcfa par le nombre de jour de l’année, il concluait à la modicité de la somme et donc à sa perversité. Bel exemple d’un mépris de classe ! Mais malheureusement pour lui 4 années sont passées et surtout, en effet, 300 000 bénéficiaires lui font face. Chaque femme bénéficiaire du pays, a fortiori celle n’ayant jamais perçu le moindre centime de l’Etat, pourrait lui répondre s’il acceptait d’entendre. Elle lui dirait que le peuple du Sénégal est majoritairement pauvre, féminin et rural. Que le peuple bénéficiaire reçoit certes un faible pécule mais un pécule indispensable à sa survie quotidienne, lui, ce grand ignoré des élites déconnectées. Que ce peuple reçoit aussi, grâce à cette bourse, d’autres services essentiels comme l’alimentation, l’éducation, la santé. Qu’il espère que ses services seront complétés par un accès au crédit ou à la formation pour gagner en autonomie. Elle dirait surtout que ce peuple bénéficiaire reçoit un bien inestimable : la considération ou la reconnaissance accordée par un Chef de l’Etat soucieux de tous ses concitoyens. En somme, Honorable, elle vous dirait de cesser de fixer votre doigt, et vous appellerait à regardez au-delà : la bourse associée notamment à la CMU conduiront à une protection sociale universelle et à une citoyenneté pleine et effective.

Deuxièmement en matière de politique de décentralisation : arrêtons-nous sur le cas Malick Gackou. Lui, et d’autres, n’ont eu de cesse de fustiger la tenue des Conseils des Ministres délocalisés, les qualifiant de « politiques », entendre politiciens, ou récusant la réalité des milliards annoncés. Ils n’ont eu de mots assez durs contre la nouvelle institution, le HCCT, dépeint comme un Sénat bis inutile. Rappelons simplement que les élections aux suffrages universels que sont les présentielles de 2012 et le référendum de 2016 confèrent la légitimité aux actions posées par le Chef de l’Etat. Pourtant ils ne le qualifient pas moins de « dictateur ». Passons, car l’essentiel est ailleurs. L’objectif des actions est double : la quête de l’égale dignité et la saisie des opportunités offertes par l’urbanisation. Le concept d’égale dignité est le fil conducteur du parcours et des politiques conduites par Macky Sall. La nouvelle phase de décentralisation (Acte 3) traduit pour les communes, désormais toutes de plein exercice, ce concept. Il cherche par ailleurs à assurer leur viabilité dans des pôles territoires. Les tournées du Chef de l’Etat dans le cadre des Conseils des Ministres délocalisés dessinent donc la démarche pour y parvenir. Il s’agit d’investir dans le fait urbain, en le dynamisant, en le planifiant, en l’articulant à la ruralité. Au-delà de simples visites il s’agit de la valorisation de chaque capitale régionale trop longtemps désertée par les autorités centrales. L’opposition de certains anciens ministres, réputés précieux, ne provient-elle pas du traumatisme causé par ce genre de visites ? Le fil conducteur n’en demeure pas moins suivi, il conduit à des politiques/programmes ambitieux comme « PROMOVILLES » ou à l’érection de nouveaux pôles urbains comme à Diamnadio.

Troisièment la question pétrolière où Ousmane Sonko entend jouer le rôle du fameux Eliot Ness. Dans les années 1920, M. Ness était le chef d’un groupe d’agents chevronnés du Trésor américain appelé les « Incorruptibles ». Il luttait pour faire respecter la prohibition – l’interdiction de la fabrication et de la vente d’alcool – instituée par le 18ème amendement de la Constitution. Le film de ses exploits est un classique d’Hollywood notamment pour la chute du célèbre gangster de Chicago Al Capone pour… fraude fiscale. Tout, ou presque, prête à la comparaison, sauf que nous ne sommes ni à Chicago encore moins à Dallas. Hélas pour M. Sonko. Et il aura beau y faire, la comparaison avec Eliot Ness s’arrêtera à la fiction car notre compatriote est l’auteur d’un dangereux sophisme : « Un Gouvernement honnête rend public tous ses contrats ». Et s’il ne peut pas le faire alors pour lui il est forcément dans la malversation. Or la non publication de tous les contrats, dans un Etat digne de ce nom, s’explique bien autrement. La tyrannie de la transparence n’est une preuve de culpabilité que pour des conspirationnistes patentés. Ils ne se satisfont d’aucune réponse, puisque chaque détail donné appelle, à l’infini, d’autres suspicions impossibles à lever. Heureusement ils sont démasqués puisque leur chef prétendait que Macky Sall dès 2000, alors DG de PETROSEN, connaissait les réserves pétrolières du Sénégal. Une assertion fantaisiste réfutée par le site indépendant Africa Check. Parallèlement, sur le fond, c’est-à-dire sur la gestion concrète du pétrole ? Rien. Sur une innovation comme le Fonds Souverain pour les Investissements Stratégiques (FONSIS), raillé en 2012 mais aujourd’hui fonctionnel et performant, et son rôle probable comme réceptacle de futurs ressources ? Pas un traitre mot. Sur l’adhésion à l’ITIE? Mutisme. Sur les mesures en préparation s’inspirant du processus de Kimberley, à l’instar du Botswana ? Un silence complet mais lourd de sens !!!

Libres aux nouveaux opposants de faire feu de tout bois en fixant le doigt de chaque action plutôt que la lisibilité des politiques sociales, économiques, d’aménagement ou de gestion des ressources naturelles. Cette lisibilité est le fruit d’une vision claire, mûrie et incarnée par le Chef de l’Etat : l’émergence du Sénégal ou le « Yokkuté » des sénégalais. A défaut de relever le défi du débat constructif, abstenez-vous de détourner l’attention ! Et anticipant votre réponse du genre « nous préférons pointer le doigt de la réalité concrète aux rêves d’une lune inaccessible », je vous invite à méditer ces paroles d’Oscar Wilde : « Il faut toujours viser la lune, car même en cas d’échec on atterrit dans les étoiles ». Elles traduisent notre ambition, elles nous permettent d’atteindre ses étoiles, hier inatteignables comme en matière d’autosuffisance en riz, et elles nous permettront, avec ou malgré vous, d’être pour le peuple au rendez-vous de l’émergence.

Idrissa M. Diabira
Coordonnateur du programme présidentiel « Yoonu Yokkuté »

2 Commentaires

  1. Petro-Tim, un piège (ou un appât) de Wade dans lequel le chef légionnaire est tombé avec sa famille ?
    Interrogeons nous sur les pièces du piège. Les dernières cartouches du premier ministre, mandataire pour la défense d’Aliou Sall, que sont « tous les contrats sur le pétrole » qu’il a publié, nous ont permis de nous faire une certitude sur certains points:
    – Ils n’ont qu’un décret écrit, sans numéro, sans cachet, sans date, évidement non publié dans le journal officiel. Ce serait bizarre que le pouvoir de Macky ait un décret digne de ce nom signé par Wade et qu’il amuse les sénégalais par la publication d’un non décret.
    – Le « décret écrit » l’est dans un papier de mauvaise qualité (comme si le Palais de Wade manquait de papier A4).
    – Le « décret écrit » a été imprimé depuis une imprimante qui manque d’encre (comme si la présidence de Wade n’avait pas 8 000 F pour se payer une cartouche d’encre).
    – Le « décret écrit » n’a pas été appliqué. C’est même trop évident, mais puisque la mode est au déni de l’évident… On ne peut donc pas parler, sur la seule base de ce « décret écrit » et du contrat auquel il est sensé donner effet, de période initiale exécutée pour nécessiter une extension.
    – Toute cette documentation incomplète, n’engageant en rien ceux qui l’auraient signé (il n’y a pas plus clair que l’article 35.5 du « contrat »), s’est retrouvée entre les mains de Macky Sall. Il y a à se demander si cette documentation n’a pas été guidée pour tomber entre les mains de Macky, ou d’un membre de son pouvoir. Il suffit de comprendre que cette documentation n’engage ni ceux dont les noms y figurent, ni l’état sénégalais. Il suffit de comprendre que cette documentation n’est même pas un début que le pouvoir suivant pouvait terminer. Il suffit de comprendre que cette documentation pouvait être détruite par le pouvoir sortant sans encombres. Et ce serait d’ailleurs une façon facile d’éviter que le pouvoir sortant soit accusé de quoi que ce soit par ceux qui n’auront pas compris et qui auraient profiter de l’ignorance des gens pour les salir.
    – La dernière trouvaille de l’armée mise à la disposition de la défense d’Aliou Sall, c’est de véhiculer que c’est le pouvoir sortant qui a introduit le mafieux Frank Timis au Sénégal. Mais cela ne fait que renforcer l’idée du piège (ou de l’appât). Parce que ceux qui l’ont introduit ne lui ont rien offert, rien signé de valable, dans le domaine du pétrole. Et pourquoi alors, ils l’ont introduit pour le faire attendre ?
    Le pouvoir sortant laisse donc bien arriver aux mains du pouvoir entrant des documents qui n’engagent en rien, des documents dont la valeur est nulle, des documents qui n’ont aucun pouvoir légal. Mais il lui laisse ces documents quand même. Pourquoi ?
    Pour construire un piège (ou appât) efficace, il faut connaitre les habitudes (alimentaires) de l’animal à piéger.
    Si la presse de Macky l’a présenté comme l’homme de la gestion vertueuse à cheval sur les valeurs républicaines, l’affaire Petro-Tim est la preuve que Wade n’y a pas cru un mot. Parce qu’il faut croire l’exact contraire pour laisser de pareils dossiers vides (sur le plan du droit), mais piégés, et attendre calmement que l’animal tombe dans le piège et que ce dernier se soit complètement refermé. Si l’idée de profiter d’une « signature » de Wade ne sous-tendait pas l’affaire Petro-Tim, elle n’existerait pas. Tout pouvoir, héritant d’un pareil dossier (document qui renvoie sa valeur sur l’existence d’un autre document, lequel n’est pas complètement né), l’aurait classé sans suite si l’idée d’un profit ne l’anime pas. Parce qu’un président de la république (nouvellement élu) peut constituer des dossiers complets pour le même objectif, et de bon droit. Mais c’est le fait de vouloir y associer le sortant, qui a laissé de l’incomplet, et pire, du piégé, qui a donné naissance à l’affaire Petro-Tim. C’est le fait de vouloir faire porter le chapeau à l’autre, sans éléments pour le faire, qui rend l’affaire flagrante.
    Et Wade a attendu que le piège soit complètement refermé pour lancer le cri qui va déclencher les tentatives de l’animal de se libérer. Ne pas oublier que c’est le 21 Octobre 2014 à la réunion du comité directeur de son parti que Wade a lancé son accusation sur Petro-Tim. Wade savait le délit déjà consommé. La première réaction d’Ali Ngouye Ndiaye fut de demander à Wade de fournir des preuves de ce qu’il déclare. La conférence de presse de Benno demanda à Macky de prendre au sérieux les déclarations de Wade, et de tout publier pour le démentir. Les multiples sorties d’Aliou Sall, ses menaces de plaintes, les sorties d’Ali Ngouye, Amadou Ba, Boun Dionne, etc n’ont fait à, chaque fois, que confirmer que Wade avait raison. Car, dans l’affolement, à chacune de leurs sorties, ils ont avoué ce qu’ils niaient la veille. Les Sonko, Baba Aidara, Adama Gaye, Birahime Seck, n’ont fait que, guidés par leurs réflexes d’intellectuels, vouloir jeter un coup d’œil sur ce que raconte le « vieux sénile », et être ébahis par ce qu’ils ont découvert.
    Wade avait choisi son moment. Il savait que le piège s’était bien refermé. Il savait surtout que plus l’animal va se débattre, plus le piège se fichera dans sa chair, mais jamais il ne se libérera. La preuve en est qu’à chaque tentative, la défense d’Aliou Sall aggrave son cas, jusqu’à la dernière suppression de son nom des archives de l’APIX alors que tout le monde avait vu son nom y trôner, jusqu’aux menaces contre toute personne qui en parlerait. Et le piège continue de se resserrer autour de sa proie.
    Et quelle sera la suite ? Il faut demander au propriétaire du piège, ou celui qui a mis l’appât au bout de l’hameçon.

  2. ce gars je crois qu’il est en retard de plusieurs siecle.DIABIRA, fais un tour a bakel ou tamba chez tes parents et tu verras le fossé qui les séparent de l’environnement enivrant dans lequel tu évolue.

    Ils sont evenus, fous et bouchés, les gens de l’APR. Non pouvoir bakhoul!

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