Pour mettre fin au blocage que connaît le pays, les rois et chefs traditionnels ont décidé de trouver une solution pacifique. Un véritable challenge.
Les gardiens du temple et de la tradition, dans la pure tradition africaine se sont retrouvés hier à la bourse du travail de Treichville pour plancher sur la situation de crise que traverse le pays. On notait la présence de plusieurs têtes couronnées comme le Roi des Zima Kotoko de Grand Bassam Nanan Désiré Tanoé, le roi d’Abengourou Nanan Boua Kouassi3, Nana Adoupipi 2 chef de province de Pinango, de nombreux chefs coutumiers venus de plusieurs régions du pays. Pour ce conclave auquel les journalistes n’ont pas été conviés, les sages ont réfléchi sur les voies et moyens pour trouver une issue pacifique au blocage politique. Selon certaines indiscrétions, les dépositaires des us et coutumes, estiment qu’une solution peut être trouvée en interne. Après plusieurs heures d’échange « dans la Case », ils ont refusé de faire une déclaration à la presse. « Notre message est reversé pour ceux à qui il est destiné, c`est-à-dire le chef de l’Etat Alassane Ouattara et le président sortant Laurent Gbagbo. Les marges de manœuvre des sages semblent à priori serrées. D’abord il faut transcender les contradictions internes, puisque nombre d’entre eux se réclament d’une chapelle politique. Ensuite, que peuvent proposer de nouveau nos rois et chefs traditionnels quand on sait que le décor est planté, un des protagonistes a remporté les élections Alassane Ouattara, et un autre s’appuyant sur l’armée confisque le pouvoir, réprime chaque jours des ivoiriens qui ne sont pas de son bord. Il faut trouver l’énergie et les ressources morales nécessaires pour demander sagement à Gbagbo Laurent comme l’ont fait avant des religieux et des anciens dirigeants du pays comme Sery Gnoleba, Jean Konan Banny, Camille Aliali etc. ? Autre fait notable toute la communauté internationale et le RHDP excluent toute idée de partage du pouvoir, synonyme de « la mort » de la démocratie en Afrique.
Mamadou Doumbes
l’expression