La sortie du chef de l’aile extérieure du Mouvement des Forces démocratiques de la Casamance (MFDC) revendiquant les récentes violences dans la région sud irrite les autorités sénégalaises. C’est le ministre des Forces armées, Abdoulaye Baldé qui « sert » une demande d’explication à la France. « Je me réserve le doit d’interpeller les autorités françaises sur son (Ndlr : Nkrumah Sané) statut et les conséquences qui peuvent découler de tels propos tenus à partir du territoire français , à l’encontre du gouvernement et des autorités politiques sénégalaises », déclare M. Baldé dans les colonnes du quotidien Walfadjri du jeudi. La vieille Krhuma Sané a indiqué dans le même journal, suite à la mort de deux militaires, lundi dernier, aux alentours de Diabir, dans la périphérie de Ziguinchor, que c’est « (sa) guerre qui commence », alors qu’on avait prédit la mort du MFDC après celle de l’Abbé Diamacoune Senghor (défunt leader spirituel). Entre autres phrases qui ont fait sortir les autorités sénégalaises de leurs gonds. Auparavant, c’est le ministre des Affaires étrangères, Me Madické Niang, qui a répondu que « jusqu’à l’extinction du soleil, la Casamance n’aura pas son indépendance ». En tous les cas, Abdoulaye Baldé dit tenir « responsable (Krhuma Sané) pour tout ce qui arrivera en Casamance à ceux qu’il cite nommément dans ses délires. » La France va-t-elle répondre à cette demande d’explication du Sénégal ? En tout cas, Baldé a lancé le débat sur les raisons de l’accueil réservé par Paris au rebelle belliqueux.
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